Editos

J’aime le cinéma Royal parce que…
 
Je viens de lire ce livre édifiant : « La cuisinière », retenez bien ce nom parce que nous allons certainement voir le film qu’ils en auront tiré un de ces jours. À ce propos, lors de mes récentes pérégrinations en librairies, j’ai été épatée par le nombre incroyable de livres tirés de films ou de films tirés de livres… on ne sait plus très bien. Vous l’avez vu aussi ? Quoi qu’il en soit « La cuisinière » est une biographie (dont on trouve un documentaire passionnant sur Youtube) au sujet de la première porteuse saine de Typhus diagnostiquée (aux alentours de 1906) à New York (USA).

J’aime le cinéma Royal parce que… chaque mois on nous propose des films à thème, intéressants, passionnants, intelligents… bon, des autres aussi hein, Retour chez ma mère, Camping 3Tarzan ou Débarquement immédiat, il en faut pour tous les goûts et tous les âges, se distraire et faire tourner « la baraque », les vacances ont commencé, nous sommes bien d’accord… Il n’empêche, c’est bien au Royal que se trouve la plus grande concentration de sujets captivants. Comme Jean Troillet par exemple, cet aventurier sympathique, ou encore Black qui évoque la jeunesse en perdition. On y montre aussi l’Outsider et je lis Ferdinand et les iconoclastes de Valérie Tong Cuong qui décrit le même genre de « course en avant » sans complaisance.

J’aime le cinéma Royal parce que… j’y prends régulièrement de formidables leçons de vie… Avec un film de Solveig Anspach, comme l’Effet aquatique, mais également avec Ma Ma qui me montrent tout ce qu’on peut faire par amour, ou encore un documentaire comme Merci Patron ! ou El Olivo qui démontrent qu’on peut faire bouger les choses avec un peu de subtilité et beaucoup d’habileté.

J’aime le cinéma Royal parce que… il me fait voyager, en Islande chez un Géant timide dont je pressens que ce sera une histoire qui finira bien parce que ça ne peut juste pas être autrement. Parce qu’il me fait voyager dans les égouts, dans le désert et même sur mars avec Above and Below, parce qu’il m’apprendra tout sur la politique canadienne avec Guibord s’en va-t-en-guerre… tout ça sans bouger de mon royal fauteuil…

J’aime le cinéma Royal parce que… il propose de si jolis films pleins de poésie, comme La tortue rouge, film d’animation et coup de cœur du mois, Le Bon Gros Géant et aussi Rosalie Blum, qui donnent encore plus envie d’aimer, d’offrir des fleurs et d’embrasser qui vous voulez…

Alors, à tous, je souhaite un merveilleux été, plein de découvertes, de poésie et surtout… d’Amour !

Bons films !

Christina


À l’heure du croissant… chaud

Pas étonnant que j’aie des frustrations… ma vie est un peu chamboulée ces derniers temps. Problèmes de santé, départ prochain de fils cadet pour l’autre bout du monde, et légers différents avec fille aînée. Mais il y a quand même des bonnes nouvelles, mon dernier ordinateur ayant déclaré forfait, j’en entame un tout neuf pour cet édito… Une bombe, je ne vous dis que ça ! Et du coup, tout le reste va suivre, le moral en premier. Après tout je ne suis pas la seule à avoir des problèmes avec ma fille n’est-ce pas ? Vous en verrez quelque chose avec Julieta sublime portrait de femme (et de mère) de Pierre Almodovar ainsi que dans À peine j’ouvre les yeux… notre coup de cœur du mois et premier film de Leyla Bouzid. « Un printemps arabe à elle toute seule » dit-on et j’ai bien l’impression qu’ « on » a raison. C’est le premier film sur lequel vous ouvrirez les yeux pour ce prochain mois de cinéma à nouveau riche et multiple. Le deuxième film est une reprise, Dalton Trumbo, on sortira des conflits mères-filles pour entrer dans ceux d’un grand malade qui n’a rien trouvé de mieux que de prendre des acteurs en otage dans une guerre entre deux super-puissances. Mais qu’est-ce que ça veut dire super-puissance au juste ? Et est-ce qu’on en est sorti de cette guerre-là ? qu’elle soit froide ou économique ? J’en doute. Heureusement que les images de Ratchet et Clank ainsi que celles d’Angry Birds nous changeront les idées en nous parlant de joie de vivre, d’engagement et de courage… Dimanche soyez tous là pour le Ciné-brunch Transition. Avec un peu de chance il va pleuvoir et vous ne serez pas à la plage (quelque chose me dit que je vais me faire souffler dans les bronches…), non, sérieux, il y va de notre conscience écologique, de notre avenir et de celui de nos enfants… et je pense qu’Alex Mayenfisch le réalisateur de ce Besoin pressant, vous le dira bien mieux que moi. En plus, c’est tourné au bord du Léman avec un bon accent vaudois, cool !

Mardi 31 mai, rediffusion de Demain, dernière chance pour ceux qui l’ont raté, à vos agendas donc ! Et pour continuer dans le domaine art, culture, écologie, documentaires et conférences, la promesse de moments très intenses ce mois encore, par ordre d’entrée en scène : le vernissage de l’Exposition d’Andréas Gritsch le 3 juin, le 100ème anniversaire du parti socialiste de Ste-Croix le 5 juin, une Conférence sur le dépistage du cancer du sein le 8 juin, une Conférence sur l’antimilitarisme en Turquie par une grande spécialiste de la question, Aurélie Stern pour ne pas la nommer, conférence qui sera suivie d’un buffet de cuisine turque ainsi que du film Abluka, suivra le 16 juin un documentaire de Sébastien Devrient Jean Troillet, toujours aventurier, en présence du protagoniste, et enfin, le 26, un documentaire de João Pedro Placido Volta à terra. Les sportifs ne seront pas oubliés non plus avec trois Matchs de championnats d’Europe au programme, les 11, 15 et 19 juin (ça en jette non, sur grand écran ?). On terminera le cycle en apothéose le 24 juin avec la Fête des réfugiés lors de laquelle sera présenté Le Kid de Charlie Chaplin.

La tête me tourne et l’envie de tout faire, de tout voir, m’habite quand je vois le choix immense de propositions… Entre Warcraft : Le commencementL’étage du dessousRobinson CrusoéCafé Society (le dernier Woody Allen !), Ma Loute (Luchini), Un homme à la hauteurAlice : de l’autre côté du miroirX-Men Apocalypse, et enfin… L’état contre Fritz Bauer. C’est pas encore demain qu’on fera maigre au cinéma de Sainte-Croix, hein dites !

Bons films ! 

Christina


Vertiges existentiels…

Je finissais le visionnage de Truth l’autre soir, et je me disais qu’il y a des expériences – tout perdre juste pour prouver qu’un personnage important (selon quels critères ?) a menti -, que je ne voudrais vivre pour rien au monde. C’est déjà si difficile de se retrouver, petits humanoïdes vulnérables, dans une société que nous n’avons pas choisie, avec des pro-ou-anta-gonistes dont nous dépendons ou qui dépendent de nous, mais dans laquelle, quoi qu’il en soit, nous ne contrôlons rien… Nous avons souvent bien du mérite d’aller jusqu’au bout de nos tâches (oui c’est juste le circonflexe sur le a, arrêtez de nous mettre des taches de sauce à tout bout de champ !) et de nos existences. C’est vrai que, contradictoirement, nous nous y accrochons à notre vie, même si elle finit mal… il faut croire que ses beaux côtés : coucher de soleil à Maubeuge, naissance du petit sixième, flocons de neige en mai… valent, eux, vraiment la peine d’être vécus… enfin, ça dépend de l’état d’esprit de chacun n’est-il pas ?

En conséquence, ce week-end, ne manquez pas Spotlight qui jette un éclairage tout aussi impitoyable que Truth sur nos dérives. Vous ferez passer ce léger goût d’amertume avec Le Chasseur et la Reine des glaces et notamment avec un mémorable couscous (surtout si c’est Adeline qui le fait) entre deux films sympas et attendrissants, Good Luck Algeria et La Vache. Dimanche 1er mai à 11h, un thème d’actualité vous sera proposé avec Le revenu de base, et à 17h30 Claire Simon vous présentera elle-même son film Le bois dont les rêves sont faits. Une expérience étonnante tournée au bois de Vincennes à la lisière de Paris.

La première semaine de mai balancera entre sujets lourds : Room, le 8 mai – une histoire de courage et de résilience, l’occasion de sortir votre maman pour sa fête… –, Zvizdan-Soleil de plomb – l’amour et ses multiples facettes –, Médecin de campagne – comment supporter la mort à venir ? – et légers : Le (nouveau) livre de la jungle dont on dit le plus grand bien ainsi que Adopte un veuf qui est une idée de base intéressante sauf s’il s’agit de remplacer une sainte, mes consœurs comprendront… La deuxième semaine de mai verra fleurir Captain America : Civil War suivi de Les Ogres, notre coup de cœur, une petite merveille autobiographique et du Dernier jour d’Ytzhak Rabin, un documentaire fascinant, qui nous apprendra tout ce qu’on veut bien nous faire savoir… mais c’est au moins ça.

Entre le 18 et le 22 mai, la neige aura fondu (peut-être), nous pourrons mettre nos pneus d’été pour amener les enfants à la Lanterne magique (avant-dernière séance de l’année si je ne m’abuse, pensez à prévoir votre inscription pour l’an prochain !) voir James ou la pêche géante même si c’est un peu tôt dans la saison des pêches ! Week-end un peu spécial avec Quand on a dix-sept ans le jeudi – Kacey Mottet Klein qu’on retrouvera avec plaisir – un film qui rappellera aux Sainte-Crix certains petits problèmes locaux. Votre cinéma préféré fera relâche le vendredi 20 mai mais vous vous enfoncerez de nouveau avec plaisir dans ses jolis fauteuils bleus le samedi 21 pour savourer Ratchet et Clank puis Welcome to Iceland, en présence de Félix Tissi son réalisateur, une comédie grinçante de vérités… Sera aussi présenté le dernier film d’Anne Fontaine, Les innocentes, un drame historique basé sur le beau sujet de la transcendance. Une nouvelle fois, un mois riche en découvertes… un immense merci à Adeline et à TOUS ceux qui travaillent dur derrière le rideau rouge pour notre plus grand plaisir !

Bons films !

Christina


Sans-titre…

Pour des raisons personnelles qui ne regardent que moi et que je suis seule à partager bien qu’elles concernent tout le monde tout en étant totalement dépendantes de ma volonté, je ne suis pas en mesure de vous présenter mon édito en ce joyeux mois d’avril. Par conséquent, il ne m’est pas possible de vous inciter à ne surtout pas manquer le coup de cœur du mois, à savoir The Assassin qui nous vient tout droit de Taïwan et qui ne raconte pas l’histoire d’une heureuse ménagère aux petits soins pour son mari et ses quatre enfants. Je ne vous dirai pas non plus que pendant longtemps, l’inculte ignare, mais non hilare, que j’étais a pensé que Taïwan était situé sur un R.O.C. Et comment faisaient-ils donc pour tourner de si beaux films sur ce grand rocher ? Bien sûr, je ne vous inciterai pas non plus à vous précipiter à la Migros la semaine prochaine pour vous extasier devant Kung Fu Panda, la peluche du siècle, ou Batman versus Superman, encore et toujours eux, ni même Free to run (puisque maintenant il paraît que ce n’est plus défendu) et Au-delà des montagnes, où sans doute l’herbe est plus verte… puisque vous savez parfaitement que c’est au Cinéma Royal que ces films se joueront… vous trouverez d’ailleurs tous les détails chez votre pharmacien préféré de la rue Neuve. 

Est-ce que je vais penser à oublier de vous dire que le 14 avril, il y aura La Révolution chez Les Visiteurs ? Et que vous aurez ainsi l’occasion de revoir ces bonnes vieilles bouilles de craquouille et corniquedouille ? À moins qu’il ne s’agisse de Jacquouille et Godefroy… Il y a fort à parier que vous ne serez pas au courant que le vendredi 15 avril Le Miracle de Tekir sera projeté en présence de sa réalisatrice roumaine Ruxandra Zenide. Une fois de plus ce ne sera pas un film futile ni superficiel mais bien un conte extraordinairement fécond… je n’en dirai pas moins. J’omettrai évidemment de vous raconter que cette même semaine seront projetés, dans la même salle et sous les mêmes lambris dorés et rénovés (honte à vous qui n’avez pas vu que votre cinéma avait été repeint récemment par notre génial bricoleur j’ai nommé Claude Massard, secondé parfois-voire-souvent par votre gérante, Adeline Stern !) deux autres films qui ne sauraient vous laisser indifférents, à savoir : Le Fantôme de Canterville, qui ne s’appelle pas Casper, et qui présume d’une soirée légèrement plus mouvementée qu’une partie de gin rummy (quoique) ainsi que De l’autre côté de la mer, du Suisse Pierre Maillard qui nous parlera à la foi de rédemption et de l’Albanie. 

Entre le 20 et le 26 avril, je ne pourrai pas vous cacher que vous allez, petits et grands, vivre une semaine incroyablement dense qui débutera avec la lanterne magique présentant Crin Blanc et le ballon rouge, aucun rapport avec Rin-tin-tin et les tuniques vertes… Qui continuera avec Gods of Egypt qui, faut-il le préciser, n’aura rien à voir avec des esclaves finlandais. Qui poursuivra avec une séance spéciale enfants (parents profitez-en pour aller festoyer !) sur les Contes des sables d’or, en aucun cas soporifiques, avec en clôture de dimanche une Conférence de Lucien Willemin sur l’énergie grise qui requerra toutes les petits cellules grises elles aussi du groupe Transition sans oublier les vôtres. Avec, comme toujours un brunch participatif gratuit… 

Du 24 au 26 avril LES TOILES EN FÊTE… Un maelström de saveurs visuelles avec Le Fantôme de Canterville que vous reverrez avec grand plaisir, suivi par Nice People le lendemain, un documentaire suédois passionnant qui n’évoquera pourtant aucun smorgasbord, dommage c’était bien bon aussi… et encore, et surtout, trois (3) Avant-Premières (notez les majuscules !), je cite : Dalton Trumbo, Adopte un veuf et Eddie de Eagle. Une fois de plus un choix judicieux que je ne vous oblige pas à négliger ! 

Bons films !

Christina


Quelques giboulées plus tard…

Tenez, pour commencer petit poème que j’ai retrouvé dans mes vieux papiers d’il y a vingt ans et que je trouve de circonstance :

Un jour d’hiver presque comme celui-ci,

où tout dehors se désolait en noir et gris,

mes yeux dans les siens j’ai mis,

il m’a souri…

Elle est pas belle la vie ? Bon, pour paraphraser Okusai (souvenez-vous de La Vague) quand j’aurai cent ans, peut-être que je saurai enfin écrire. En attendant, après le carnaval de Sainte-Croix, suivi du Carnaval Fédéral du 28 février avec sa danse honteuse des moutons-bidons, nous approchons joyeusement, mois de mars oblige, de la Journée de la Femme… Pour ma part, étant une (rare) privilégiée-aux-365-journées-(de la femme)-fêtées, j’attends avec impatience le temps où il n’y aura plus nécessité d’une journée spéciale pour dénoncer les injustices, simplement parce qu’elles auront disparu… Ce jour-là on fêtera l’Homme. Verrai-je cela de mon vivant ? En attendant, dansons ! Ce joli mois de mars – merci Adeline ! –, sera celui des spectacles… Mercredi 2 mars déjà avec la Lanterne Magique et Le Tableau, un conte absolument magnifique si je me souviens bien. Jeudi 3 mars à 20h : Un spectacle très important, Quai N°1, à la rencontre de l’asile, puisqu’il s’agira de celui proposé par l’ARAVOH (Association pour l’accueil des Requérants d’Asile à Vallorbe, Œcuménique et Humanitaire) après dix ans d’engagement. Un spectacle empathique, authentique et touchant, qui évoquera (entre autres) la tristesse de l’exil et la séparation.

Un peu de distractions pour suivre (non systématiquement dénuées d’intelligence toutefois) vendredi et samedi avec Avé, César !Zootopie et Les Tuches 2, séances entrecoupées d’une découverte ainsi que d’une reprise émouvantes et riches, Nahid – magnifique portrait de femme – et Demain, une formidable aventure humaine qui semble avoir influé sur le comportement de pas mal de spectateurs. Spectacle encore jeudi 10 mars, vendredi 11, samedi 12 – avec un apéritif dînatoire – et dimanche 13, avec Chocolat un blockbuster printanier par lequel, comme le dit si bien Adeline : « Entre colère, burlesque et racisme, l’humanisme fait film ». Iraqi Odyssey, dimanche 13 mars, en présence du réalisateur cette fois, auquel vous allez sûrement pouvoir poser plein de questions autour d’un verre… Soirée spéciale Danse magique ce week-end du 18-19 mars avec deux films Horizontes, un documentaire édifiant suivi d’un buffet sud américain (on va enfin savoir ce qu’ils mangent en Amérique du Sud !) couronné par notre coup de cœur du mois El Ultimo Tango… je ne « suis » pas très danse en général, sauf pour le Tango… comment ne pas être sensible à la sensualité torride qui s’en dégage. Par contre, je ne suis pas si sûre qu’aucun homme ne vaille les larmes d’une femme, mais ça, c’est un avis très personnel…

Le 23 mars, c’est reparti pour l’Assemblée générale Mon Ciné et Amis du Royal… Ne la manquez pas ! Vous êtes tous chaleureusement invités à rejoindre la joyeuse compagnie des membres et à participer activement à la vie de Votre cinéma ! La séance sera suivie par la projection (gratuite) de l’Étreinte du serpent, un long métrage colombien fascinant. La suite et fin du mois se décline sur tous les tons, depuis les films d’animation comme Molly Monster ou Le garçon et la bête jusqu’à la comédie, je veux parler de Saint Amour, en passant bien sûr par l’action, cette fois Divergente 3 – Au-delà du mur… comme toujours il y en aura pour tous les goûts !

Bon films !

Christina 


L’avenir, c’était mieux avant…

Le titre de cet article (que je n’ai pas encore lu) m’interpelle chaque fois que je pose les yeux dessus. Il réveille en moi des souvenirs d’émerveillements d’enfants, quand j’attendais encore tout de la vie et qu’elle s’annonçait pleine de promesses. Et puis le temps a passé, certaines promesses ont été tenues, d’autres pas. Aujourd’hui, quel avenir pour la planète ? Quel rôle vais-je y jouer ? Et demain ? Comme toujours j’essaie de faire ce que je peux (peu) à mon niveau (petit). Mais c’est toujours ça de pris. S’il n’y avait pas de gouttes d’eau, la mer serait vide… ça n’a l’air de rien, mais les gens qui se battent pour faire avancer les choses, que ce soit sur un plan culturel, écologique, social, deviennent de plus en plus nombreux pour reconstruire le monde. Coline Serreau, Mélanie Laurent, Cyril Dion, Jacques Perrin, Jacques Cluzeaud, les frères Jaccard, Vincent Adatte avec la Lanterne Magique, Adeline Stern et toute l’équipe du Royal, du plus jeune au plus « expérimenté », sans mentionner les nombreux peintres, écrivains et journalistes conscients (incroyable la condensation d’artistes qui sévit à Sainte-Croix !), participent à cette évolution. Notre évolution. Éduquer les plus jeunes, montrer de belles images « pansantes », des films qui font réfléchir et prendre conscience de notre statut d’humain, partie prenante et participante de la nature qui nous englobe. Nous fonçons dans le mur, peut-être, mais au moins nous essayons d’appuyer sur les freins de toutes nos forces solidaires (que c’est bien dit !) Bon, trêve de discours… tout ça pour vous dire que les films de ce mois de février ont, une fois de plus, été choisis (avec amour !) pour satisfaire tous les appétits.

Les amateurs de sport extrême vont apprécier Point BreakCreed et Steve Jobs ;), les amoureux de la planète vont tirer tout le sel de la terre de Demain et des Saisons ; les grands romantiques nostalgiques vont se régaler avec HeidiCarolAnomalisa et La vie très privée de Monsieur Sim pour peu qu’ils aient cultivé tolérance, ouverture d’esprit et sens de l’humour. Les jeunes (et les moins jeunes) seront gâtés aussi avec Tout en haut du monde, et Alvin et les Chipmunks, en 3D cette fois.

Comme chaque mois, nous recevrons le cadeau de plusieurs événements. Une soirée spéciale Arménie le 13 février avec le nouveau Robert Guédiguian (et la magnifique Ariane Ascarides, sa compagne), Une histoire de fou… suivi, après un repas, par The Cut (la blessure). Deux films émouvants et tragiques sur l’Histoire (et ses dommages collatéraux) de ce pays, l’Arménie, qui n’a pas fini de panser ses plaies plus d’un siècle après le génocide de 1915-1917. Le manque de reconnaissance suscite trop souvent des blessures irréparables. Autre événement, plus ludique celui-là, le 27 février avec le spectacle CinéScène : les Diptik Clown Duo, que beaucoup ont déjà eu l’occasion d’admirer… et qui sera aussi suivi d’un repas (réservations : 079 665 10 72), avant le dernier DiCaprio, Le Revenant. À ne pas manquer le dimanche 28, le Ciné-Brunch Transition qui nous proposera How to change the world (Comment changer le monde), et là, c’est vous qui apporterez vos idées et votre panier repas ! A 17 h vous serez Free to run (Libres de courir), mais pas trop vite quand même puisque Pierre Morath, le réalisateur, sera présent dans les starting-blocks !

Bons films !

Christina


En partage…

Quel joli mot. J’ai l’impression que les événements, parfois tragiques, des années passées ont considérablement aidé les mentalités à évoluer. Comme si nous comprenions enfin que rien n’est définitivement acquis, que nous marchons tous sur la corde raide et qu’il suffit de bien peu de chose pour changer le cours de nos vies. Adeline, pendant les fêtes de Noël a instauré une journée Gratifieras, qu’elle compte bien renouveler (ne vous inquiétez pas, vous recevrez les informations – en partage – en temps et en heure). Elle nous a confié un soir, les moments magiques de ces quelques heures où, pour une fois, tout était gratuit, et également la difficulté de certains à accepter la chose offerte et leurs réactions très diverses pour se sentir mieux par rapport à ça. De mon côté, ayant décidé de donner mon travail en partage, et bien sûr gratuitement, j’ai été soufflée par la créativité de certains à témoigner de leur intérêt voire de leur gratitude. Et ces désirs de partage, de dons, n’ont pas eu besoin, pour cette occurrence particulière, d’un événement tragique (vous me direz, il y en a eu assez en 2015). Il ne s’est pas agi ici d’un mouvement de solidarité. Non, juste d’une envie de faire la fête et de quelques élans d’amour spontanés. Il y a des gens, des endroits, des circonstances, qui génèrent ce genre de mouvements et d’envies et le Cinéma Royal avec son équipe infatigable, semble bien en faire partie. Nul doute que très prochainement (la synergie est en place !) il s’affirmera totalement comme haut lieu de la culture à Sainte-Croix ! Ne nous la pétons pas… la chaleur du cœur y sera toujours prédominante, l’amitié et l’attrait pour la bombance aussi ! Et, bien sûr une multitude de films fabuleux, choisis spécialement pour un public (vous !) de goût. 2015 est enterrée, vive 2016 !

Je ne vais pas vous redire tout le programme cette fois, juste vous rendre attentifs à des événements vraiment spéciaux tels que la Lanterne magique du mercredi 13 janvier (thème : Le cirque), la Soirée spéciale Japon du samedi 16 janvier avec deux films de réalisateurs magnifiques – An, Les délices de Tokyo de Naomi Kawase, Notre petite sœur de Kore-eda Hirokazu – entrecoupés d’un repas asiatique. Le 22 janvier, présentation du film La Trace, suivi d’une discussion animée par Eric Hoesli en présence des réalisateurs et d’invités importants ! Le lendemain, 23 janvier donc, Mission, également en présence des protagonistes… (ne m’en demandez pas plus, je n’ai pu trouver aucune info). C’est chouette ce mois, il y a plein de suisseries… Giovanni Segantini – Magie de la lumière, une histoire de peintre et de peinture (week-end du 23-24 janvier), Une cloche pour Ursli, un très joli conte suisse-allemand qui nous rappellera nos années Heidi (même week-end et le suivant), Demain, pour le ciné-brunch transition du 31 janvier, et enfin, Les fragments du paradis ce dernier week-end du mois, en présence de Stéphane Goël. Je crois que je n’ai rien oublié. Et pensez-y… partagez la bonne adresse !

Bons films ! 

Christina


Ça a fait hop ! 

Qui se souvient de cette phrase d'Orane Demazis dans Regain de Marcel Pagnol ? (1937)

Elle me paraît d'actualité ces jours tant les années font "hop" en passant (vite) de l'une à l'autre… Je reste épatée au quotidien par cette Vie qui défile sans qu'on y prenne toujours garde, et aussi souvent par son incroyable diversité. Un jour blanche, l'autre noire. Du 36ème dessous, un sept janvier, un treize novembre, au 7ème ciel quelques jours (semaines?) plus tard. Avec les années j'en suis venue à évaluer les uns comme les autres à quasi équivalence. Les bons moments parce qu'ils sont rares et les mauvais parce que : "Ah que c'est bon quand ça s'arrête !" Et… "Apprends ma fille !"

Le cinéma, comme la musique, la peinture, l'écriture ainsi que toutes les beautés offertes par la nature, peut être un excellent vecteur de pensées positives et soignantes. Il peut (parfois) aussi nous ouvrir l'esprit, nous élever l'âme, nous tenir lieu de pansements pour toutes ces blessures spirituelles ou physiques que nous recevons sans les avoir jamais demandées… Donner à notre regard de belles choses à voir nous permet (parfois) d'atténuer les laideurs imposées à notre corps défendant… 

Et des pansements, au Royal, nous avons la chance d'en avoir beaucoup, de même que des occasions d'apprendre, d'évoluer, de changer le monde à notre mesure. Ainsi seront Le grand partageLes suffragettes et la Passion d'Augustine, des exemples différents de ces occasions. Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de le voir en avant-première, Keeper sera rediffusé ce week-end, à ne surtout pas laisser passer ! Le bouton de nacre, magnifique documentaire, nous scotchera une fois de plus sur les jolis fauteuils bleus… Avant de nous envoler avec The walk, de surfer dans la Nuit de la glisse, de grincer avec Lolo, de rire avec 21 Nuits avec Pattie, de nous émouvoir avec Bélier et de passer un super bon moment avec A vif !

N'oubliez pas surtout que toute la population de Sainte-Croix est invitée le mardi 15 décembre pour fêter le prix culturel régional attribué au Royal… Le Grand partage sera projeté dès 20h en Avant-première et le verre de l'amitié, qui suivra, offert par la Commune ! Dites-le autour de vous ! Et en attendant… 

Bons films !

Christina


Royal automne printanier… 

Oui, je sais, je suis en retard… mais comme personne ne me lit de toute façon, c’est pas vraiment grave, me gourge ? Finir d’éditer un livre, cuire trois tonnes de pâtes de coings (sans parler du cauchemar gelée) et sauver in extremis une hénorme courge qui tourne de l’oeil… voilà qui est aussi digne d’un long métrage que n’importe quelle mission impossible… 

Il n’empêche, pendant que je suis derrière mon ordinateur à essayer de vous divertir lors de votre pause bureau, vous êtes en train, vous, de savourer la reprise du dernier Woody Allen, Irrational Man. Vous avez bien de la chance parce qu’il a une super bonne réputation si je ne m’abuse (comme dirait le docteur du carré de l’hypoténuse). Mais je pense qu’il va falloir vous accrocher parce que vous n’avez pas fini les montagnes russes ce week-end… Demain soir une nouvelle reprise avec La Vanité dont nous avons déjà parlé le mois dernier, et surtout, samedi soir LA Spéciale Nuit de l’Horreur avec un grand H comme Hôtel Transylvannia 2 pour commencer, suivi par Regression avec un grand R, et beaucoup beaucoup de suspense… The visit pour suivre de M. Night Shyamalan (Le Village) à minuit pile… y a-t-il meilleur moment pour un film d’horreur ? Il est vraiment bizarre ce film d’ailleurs, parce que j’ai visionnée la bande annonce et bien que j’aie éteint mon ordinateur, elle a continué à tourner en boucle, comme si elle avait sa vie propre… je vais aller voir si c’est fini maintenant, ça fait trois jours… Si vous avez survécu à la visite, Crimson Peak, le petit dernier d’Universal, spécialiste du genre, vous gardera éveillés sans problème… jusqu’à Classic Horror (no comment) à 4 h du matin (si en plus on la pleine lune, ça serait cool) alors, bien sûr, si vos canines n’ont pas poussé dans la nuit et si votre voisin n’a pas un sang compatible au vôtre, vous risquez d’avoir bien faim au sortir de ce dernier opus et de vous précipiter sur le petit déjeuner (à réserver impérativement !)… ça me rappelle les spaghettis bolognaise de mes vingt ans, à six heures du mat, après une nuit sur la plage à gratter la guitare autour d’un feu de bois flotté… Ne vous réjouissez pas trop vite, à mon avis vous aurez plus facilement un café et des croissants qu’un spagh ou une entrecôte et un coup de rouge, on ne peut pas tout avoir ! Pour vous reposer des émotions de la nuit, après-midi détente avec Les Nouvelles aventures d’Aladin, enfin, reposer c’est vite dit, on dirait qu’il est assez poilant celui-là, vos zygomatiques ne vont pas chômer. 

Bon, il faut que j’abrège un peu (y en a qui zont dit qu’ils aimaient pas mes gros pavés) alors je vais me concentrer sur les événements, après-tout, c’est pour ça que je suis là, pour vous les signaler… Donc, après la Nuit de l’horreur, le samedi soir, présentation de Une Voix (avec Ersan Arsevi, son réalisateur). Soyez tous là, c’est un film magnifique ! Soyez là aussi pour Winna – Le Chemin des âmes avec la découverte, entre autres, de la Gratzugnacht… une nuit bien de chez nous celle-là et qui n’a rien à envier à Halloween-l’Irlandaise. Nous serons impressionnés, vraiment ! 

Wouah ! Une conférence donnée par Vincent-je-m’appelle-Adatte, sur le dernier James Bond 007 Spectre le vendredi 20. Que voilà une soirée qui promet : toutes les ficelles du métier y seront, de la séduction, du suspense, quelques effets autobus, j’en passe et des moins passionnantes ! Il va y en avoir pour tous les goûts, c’est moi qui vous le dis ! 

La dernière semaine du mois, ne pas manquer la Lanterne Magique bien sûr pas plus que Mon Roi, le dernier long métrage de Maïwenn qui se fait tranquillement une jolie petite place au soleil de l’écran blanc. Le lendemain nous découvrirons (puisqu’on nous le dit) Confusion du Suisse Laurent Nègre qui nous honorera de sa présence et nous dira si oui ou non son film est un documentaire. Ce qu’on sait, c’est qu’il sera savoureux… Je ne me suis pas attardée sur des films comme L’Étudiante et M. Henri, qui a l’air vraiment sympa aussi, par contre, je vous convie avec enthousiasme à assister à la projection du Ciné-brunch transition La glace et le ciel de Luc Jacquet, le 29 novembre. Que chacun apporte sa gamelle et ses réactions, on fait Auberge Espagnole ! 

Bons films !

Christina


Au plus près de la toile…

Quel joli programme pour entrer dans l’automne. Après une fête du cinéma à la sélection de films aussi passionnante que variée (et vice et versa), le mois d’octobre s’annonce riche d’émotions et d’apprentissages avec un zeste de nostalgie… les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi. Mais nous ne parlerons pas de regrets ici… pas devant ces promesses de soirées, de matinées et de Ciné-brunchs édifiants.

À commencer avec ce Labyrinthe : Terre brûlée, second volet d’une trilogie, dans lequel nos jeunes z’héros vont s’échiner à retrouver les méchants qui veulent leur bouffer leurs valeurs familiales sur le dos… C’est bien, du coup j’espère que mon fils adoré va enfin comprendre certaines choses… Au plus près du soleil, dernier film d’Yves Angelo (dont vous n’avez pas pu oublier les Âmes grises d’après le magnifique roman de Philippe Claudel) met en scène une Sylvie Testud très concernée et un Grégory Gadebois (Mon âme par toi guérie) toujours aussi pudique… on s’y promènera dans les méandres de remises en questions sur l’adoption et les accouchements sous X. Nous partirons En quête de sens, samedi, et ça va être une expérience très dense… changer le monde, nous en avons tous rêvé, mais par où commencer ? Ne pas manquer le coup de coeur du mois, samedi, à savoir : Les deux amis avec la magnifique Golshifteh Farahani (Syngué Sabour et A propos d’Elly que personne n’a oublié).

La semaine du 15 au 18 octobre, nous grimperons sur l’Everest en 3D et prendrons une belle leçon de survie. Je connais des sportifs Ste-Crix qui vont être tout à fait dans leur élément… Rattrapage pour En quête de sens si vous l’avez raté samedi (dernière chance le 25 octobre à 17h) et un petit film très prometteur de Xavier Giannoli, Marguerite… ou comment devenir cantatrice quand on chante faux ! Avec Catherine Frot, ça va le faire grave ! Une semaine sympa aussi pour nos jeunes avec trois séances de films d’animation, un policier Phantom Boy et une fantaisie fantastique Mune, le gardien de la lune

Semaine mouvementée entre le 20 et le 25 octobre, toujours en pleines vacances de patates… Hôtel Transylvanie 2 pour commencer le jeudi, puis la succulente trilogie de Retour vers le futur dans la nuit du vendredi 23 octobre, voilà qui va nous rappeler des souvenirs tiens… c’est quand la dernière fois que je l’ai visionnée celle-là, pendant toute une nuit aussi ? À propos de trilogie, dernier volet de celle des Mille et une nuits – L’Enchanté (moi aussi !) les 24 et 25 et pour continuer dans les apprentissages sociaux de la vie portuguaise. Un Ciné-Bruch Transition sur l’Education, le 25 toujours ! Mais mon petit doigt ne m’a pas donné le programme de ce dernier. Je ne m’inquiète pas outre mesure, nul doute que tous les habitants de « Prof. Street » sauront de quoi il s’agit…

La semaine suivante, ne pas manquer la Lanterne magique… le mercredi comme d’habitude ! Cette semaine là nous serons tous Seul sur mars, la belle planète rouge… avec Matt Damon qui va devoir faire appel à toute son intelligence (sic). Bon, aux dernières nouvelles, 4 volontaires ont été sélectionnés pour faire partie d’une mission – aller simple sans espoir de retour – sur Mars en 2024. Il paraît que les préparatifs seront filmés en télé-réalité… je ne voudrais pas être médisante mais… il y a des missions bien plus périlleuses à accomplir dans des pays un peu plus proches que Mars et autrement plus en danger non ? Et puis, on va faire comment pour vendre nos armes sur Mars hein ? Bref, dès qu’on sera revenus, on pourra découvrir Mustang, un film qui nous fera également voyager, mais au pays des valeurs morales cette fois, avec un petit élément perturbateur néanmoins… le facteur féminin ! Un film qui terminera le week-end en beauté juste après Asphalte, une fable sociale bien dans le ton de notre époque… pour les fans d’Isabelle Huppert.

Bon films !

Christina


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