jeudi, 24 septembre 2009 17:42

Edito - 22 septembre 2009

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Les échos de l'entracte

  • Dis-donc, qu'est-ce qu'on est gâtés avec la nouvelle programmation, tu ne trouves pas ?
  • Oh que oui je trouve... je suis allé "guigner" les bandes-annonces hier et franchement, j'avais presque envie de dormir ici...
  • Dormir !?
  • Oui, enfin, je me comprends, entre deux films...
  • Ah, j'aime mieux ça ! Et bien, moi aussi je suis allées voir les bandes-annonces, mais surtout, j'ai ressorti les bouquins sitôt que j'ai fait le rapprochement entre "Le Hérisson" et "L'élégance du Hérisson".
  • Les bouquins, je croyais qu'il n'y avait que de celui de Muriel Barbery dont il était question ?
  • En principe oui, mais en ce qui me concerne, "No more smoke signals" m'a tout de suite projetée (si j'ose dire) dans le souvenir du livre de Jim Fergus "Mille Femmes Blanches".
  • Où ils évoquaient aussi le massacre des indiens ?
  • Entre autres. Mais ce livre évoque aussi un contrat passé, entre les États-Unis d'Amérique et la tribu des Cheyennes; il s'agissait d'échanger mille femmes blanches contre mille chevaux, et, pour que le contrat reste secret, ces femmes ont été choisies dans des asiles ou des prisons. On leur a offert la liberté en échange de leur silence...
  • Et le but final ?
  • A mon avis, il consistait à affaiblir la race indienne par le biais des enfants issus de ces unions. Officiellement il s'agissait d'intégration mais officieusement on peut parler d'assimilation voire d'élimination si tu veux mon avis. En langage contemporain épuration ethnique, mais chhhhhhh't... les mots fâchent chhhhhh't !
  • Certes, mais ça reste quand même moins violent que de massacrer tout le monde non ?
  • L'un n'empêchant pas l'autre... puisque dans le livre, quand ça tourne au vinaigre les Américains n'hésitent pas à massacrer leurs propres concitoyennes...
  • Et ils faisaient d'une pierre deux coups ! Exit les femmes de mauvaise vie et les mères célibataires !!! Ceci dit, massacre en moins, le procédé a largement été repris en Australie, si on pense au film :  "The rabbit-proof fence" (Le chemin de la liberté).
  • ...pour en revenir au massacre des indiens d'Amérique, d'une part je ne sais même pas pourquoi on en parle encore, et d'autre part, si on considère qu'on parle d'une ethnie qui a été expropriée de force à une époque ou l'Amérique est gouvernée par un Président issu d'une ethnie importée de force...
  • Ca nous ramène à des problèmes de minorités tout ça non ? Et notre Hérisson alors ?
  • Ah, lui ? Et bien on verra bien de quelle minorité il fait partie... Du peu que j'en ai vu, Miss Balasko là-dedans semble habiter son personnage de manière magistrale. Sans décalage, avec beaucoup de vérité... je me réjouis de voir si elle perd ses piquants ou si, au contraire, ils se transformeront en bêtes cure-dents pour la bourgoisie de service...
  • Moi aussi je me réjouis de voir ça... bon, maintenant tu arrêtes de grignoter tous les cure-dents du Royal (il faut en laisser pour la fête du cinéma des 2, 3 et 4 octobre) et tu viens finir le film... ça a sonné tu as entendu ?

Les deux du rang du milieu

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