Dans le meilleur des cas, le film sur l’art, qui procède du genre documentaire, se fait le vecteur vibrant du sujet qu’il explore.

La réalisatrice Susanna Fanzun y réussit avec «I Giacometti», où elle portraiture une famille d’artistes exceptionnelle, par le biais d’un montage qui convoque images d’archives, témoignages et séquences de reconstitution liées à l’enfance de ses protagonistes.

Situé au sud-ouest des Grisons, le sublime Val Bregaglia a constitué un véritable terreau artistique, avec pour épicentre Stampa, village d’origine d’Alberto Giacometti (1901-1966) qui peignait en silence et conversait lorsqu’il sculptait.

Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines de gosses promis à une mort certaine dans les camps de concentration.

Au péril de sa vie, Nicholas Winton (Anthony Hopkins, tout en émotions rentrées) va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge…

Restée méconnue pendant des décennies, cette histoire vraie est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent celles et ceux qui ont survécu grâce à lui... L’histoire exemplaire d’un être exemplaire!

Pierre (William Legbhil) se démène pour faire tourner son magasin de fleurs. Alors qu’il est sur le point de signer un contrat très prometteur avec une agence de mariages, sa mère Judith (Agnès Jaoui) refait surface.

Souffrant de troubles bipolaires, elle s’est échappée de la clinique psychiatrique où elle est soignée, pour se rapprocher de son fils. Las, celui-ci se révèle bien démuni face à ses réactions fantasques et excessives…

Profondément émue par sa lecture du scénario inspiré du propre vécu du cinéaste, Jaoui incarne son personnage avec une justesse de ton bouleversante.

Vendredi 29 mars à 20h (VF)

Samedi 30 mars à 20h (VF)

Mardi 2 avril à 20h (VF)

Samedi 20 avril à 20h (VOst)

Dimanche 21 avril à 20h (VOst)

Dimanche 28 avril à 15h (VOst)

Le désert convient au cinéaste Denis Villeneuve. Il y puise en effet toute la beauté du deuxième volet de son adaptation très réussie de l’œuvre de Frank Herbert.

Nous revoilà en 10191: le clan Atréides décimé, Arrakis est tombée sous le joug des Harkonnen qui cherchent à exploiter sur cette planète aride, où la température avoisine les 80°C, la précieuse épice aux vertus divinatoires produite par les vers des sables.

C’est sans compter la tribu autochtone des Fremen, rejointe par les deux ultimes survivants Atréides, Dame Jessica (Rebecca Ferguson) et son fils Paul (Timothée Chalamet), en qui le chef Stilgar (Javier Bardem) voit le messie… Antihéroïque et spectaculaire, un blockbuster aux accents politiques.

Dans les années 1920, Littlehampton est en pleine ébullition: dans cette station balnéaire du sud de l’Angleterre où tout le monde se connaît et où (presque) tout se sait, Edith (Olivia Colman) reçoit des lettres d’injures délirantes et anonymes.

Vieille fille bigote congestionnée de frustrations, elle accuse Rose (Jessie Buckley), sa jeune et preste voisine irlandaise, qui plus est mère célibataire, d’être l’autrice des scandaleuses missives…

Inspirée d’un fait-divers, servie par un duo d’actrices géniales, une comédie féroce et ô combien jouissive sur les méfaits ravageurs du patriarcat et du sexisme.

Après trois aventures au cours desquelles le guerrier dragon Po a combattu les maîtres du mal les plus redoutables grâce à un courage et des compétences en arts martiaux inégalés, le destin va de nouveau frapper à sa porte pour… l’inviter à enfin se reposer!

Sur le point d’être nommé guide spirituel de la vallée de la Paix, notre panda aussi bedonnant que virevoltant est sommé d’entraîner un nouveau guerrier dragon avant de pouvoir profiter des bienfaits de sa prestigieuse promotion.

Pour son malheur, une dénommée Caméléone, lézarde aussi minuscule que maléfique, capable des pires métamorphoses, va mêler son grain de sel…

Steven Willemin est un véritable «praticien de la fragilité». Dès l’école primaire, il côtoie la trisomie 21. Quelques années plus tard, devenu papa d’un petit Angelo porteur du syndrome de Down, il s’est décidé à nous la faire voir autrement…

La Trisomie 21 racontée par des personnes touchées par cette «anomalie», telle est la belle et ambition de son documentaire… Une prise de parole aussi nécessaire qu’inédite!

Par le biais d’un voyage touchant et profond accompli avec des témoins de différents âges et évoluant dans différents contextes, son long métrage réussit à nous montrer la différence comme une force, un enrichissement et non comme un danger.