SORRY, BABY

Autobiographique, le premier long-métrage d’Eva Victor a eu le don de bouleverser le public pourtant endurci du dernier festival de Cannes.

L’actrice et réalisatrice américaine y raconte la lente et difficile reconstruction d’Agnès, une jeune doctorante en lettres (dont elle joue elle-même le rôle) qui a été violée par son directeur de thèse.

En résulte une chronique douce-amère des années qu’Agnès passe sans pouvoir aller vraiment de l’avant, bloquée par le traumatisme dont elle n’a pas pu parler, tandis que sa meilleure amie construit sa vie. Leurs retrouvailles régulières donnent matière à une véritable complicité féminine où le rire n’est jamais loin des larmes.