KILL THE JOCKEY

Encensé au Festival de Venise l’an passé, le nouveau film du cinéaste argentin Luis Ortega mêle de façon vertigineuse thriller mafieux et comédie noire, dans l’esprit insolite et provocateur des Wes Anderson, Yórgos Lánthimos et autre Ruben Östlund… Une référence!

Jockey de légende à la dérive, ruiné par les dettes et l’abus de drogue, Remo Manfredini (Nahuel Pérez Biscayart) fait pourtant son grand retour sur l’hippodrome. Chevauchant son pur-sang japonais, il espère remporter la course qui lui permettra de rembourser un caïd pour le moins ombrageux.

Las, Remo chute, perd la course... et la mémoire. Libéré de son passé, mais toujours aussi élégant, il devient alors Dolorès et erre en manteau de fourrure dans les rues de Buenos Aires, traqué par Sirena qui veut récupérer à tout prix son argent… S’ensuit un véritable chassé-croisé émotionnel, magnifié par la photographie sublime de Timo Salminen, chef-opérateur attitré d’Aki Kaurismäki.