Editos

Edito - 9 mars 2011

Vertige à l’italienne

Je ne sais pas par quoi commencer... le programme de cette fin de semaine est si riche (comme les pâtes aux oeufs Panzani vous vous souvenez?) que je n’ai que l’embarras du choix. En fait, pas tout à fait puisque le thème général reste le même, aussi vieux que le monde depuis qu’il y a des pommes, à savoir : L’AMOUR!  

Il y a l’amour (peut-on dire autrement?) de tout un peuple pour un président du conseil qui abuse manifestement de lui. Or, bon an mal an, celui-ci arrive à se faire réélire et à leur en mettre plein la vue. A moins qu’il ne leur en mette plein la vue pour se faire réélire? Je pense que les explications de Madame Guzzanti sauront nous convaincre et nous instruire avec son “Draquila”.

Il y a l’amour de deux êtres qui arrivent à dépasser leur différences et à s’aimer au-delà de celles-ci. Mon intuition féminine (journée de la femme oblige!) me dit que “La solitude des nombres premiers” fera partie de ces petits bijoux qui savent nous redonner foi en l’humanité. Par les temps qui courent (vite) ce n’est pas souvent!

Il y a cet “Amore” très particulier qui “passe par l’estomac” et qui, à mon sens, est à double détente. Je m’explique : ma mère disait : “si tu veux garder ton homme, fais-lui une cuisine tellement bonne qu’il n’aura jamais envie de partir”. Et là, ça m'interpelle de plusieurs manières. D’une part, j’ai souvent rencontré des hommes qui m’ont très bien nourrie (ce qui ne m’a pas empêchée de partir le moment venu) et d’autre part j’ai été taxée “d’assassin” par l’un de ces hommes qui m’avait vu venir... en effet : beurre, crème, lard, gâteaux à gogo... cholestérol, accident vasculaire cérébral, infarctus, le crime parfait en somme. Bon, j’admets qu’il faut de la patience mais enfin, c’est quand même moins cher qu’un divorce non?  Quoique... au prix actuel des funérailles...

Changeons de sujet. En survolant les bandes-annonces j’ai surpris cette phrase au passage : “Pourquoi a-t-on besoin d’aimer? Etre aimé est plus simple et ne fait pas souffrir”. Voilà de quoi réfléchir un peu. Peut-être que le week-end prochain apportera la réponse? En attendant, qu’est ce qu’on mange ce soir? De la Pizza? Avanti !

Bon films !
Christina


Edito - 1 mars 2011

De l’exploitation de l’homme par l’homme...

Je ne vais pas parler de celle de la femme par l’homme, je sens que je soulèverais un tollé général ! Mais quand je relis le synopsis de notre cher Vincent Adatte sur La Vénus Noire, le dernier Abdellatif Kechiche, je ne peux m’empêcher de sentir monter en moi un sentiment de révolte. Vous vous rendez compte ? Etre fille d’un berger Bochiman et d’une mère Khoïkhoï! - rien que ces noms font rêver - et se retrouver exhibée tel un animal de foire dans des gourbis crasseux et sur des scènes sordides... J’ai repensé au musée des horreurs de Tampa, Floride, avec ces crânes bicéphales dans leurs bocaux de formol. Qu’est-ce qui me pousse, moi, soi-disant humaine, à aller regarder ce genre de spectacle ? Je ne peux pas prétendre à une grande curiosité scientifique, alors ? Je pourrais tenter une esquive en disant que j'irai voir le film de M. Kechiche parce que je viens d’acheter la bande dessinée d'icelui et que, du coup, j’ai eu envie de savoir ce qu’il en a fait. Comme quand on va voir un film tiré d’un livre qu’on a beaucoup aimé. Avec, bien sûr, le risque que le film soit différent du livre, mais bon, cela peut aussi ouvrir quelques portes ou pistes de réflexion non ? C’est bien à ça que sert le cinéma je trouve. A ré-flé-chir (ou pas). Même dans des films qui sont faits uniquement pour se distraire on trouve moyen de s’enrichir la moindre. J’en veux pour preuve le cas type de “Rien à déclarer”. Comment s’entendre quand on se déteste, comment travailler ensemble quand même et surtout, et ça, ça nous touche plus particulièrement: comment fonctionne une douane volante vue de l'intérieur  ??? A mon avis ça doit pas être triste avec des douaniers franco-belges et les ceusses de l’Auberson vont pouvoir en prendre de la graine... de mulet bien sûr!

Bon films !
Christina


Edito - 22 février 2011

Size the day

Ou Carpe Diem ou Vivre l’instant... appelez ça comme vous voulez...
Si je commence ainsi c'est parce ce que c'est ce que j'ai immédiatement ressenti en lisant le synopsis du dernier S. Coppola. Je cite : se casser le bras, être obligé à un repos forcé, prendre conscience de ce que l’on vit, a vécu, vivra.

On nous le dit et nous le répète, sur tous les tons, sur toutes les ondes. Il n’y a pas une pinute à merdre. Il faut, vous entendez, IL FAUT : vivre, saisir l’instant, être heureux, penser à soi, à nous, à eux, encore et encore.

Et pourtant, chaque fois je retombe dans les mêmes pièges, je cours à la poursuite de je ne sais quel inaccessible objectif, je place la barre à une hauteur de laquelle je ne peux pas ne pas tomber sans un gros “allo maman bobo”.

Et pourtant, je sais bien qu’un jour je verserai des larmes de sang pour toutes les fois où j'ai dit: "j’ai pas l’temps”, mais là, il sera trop tard, le dernier métro sera parti.

Tant pis, j’assume et je continue, le chiffon à la main avec dans la tête cette ritournelle de ? Michel Fugain ? :  “Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ???? Qu’est-ce qu’on attend pour être heu-reux ???? la la la lère.

Le premier qui donne la Raiponce a gagné une place de ciné.
Royale évidemment...

Bons films!
Christina


Edito - 14 février 2011

Prendre conscience du vide, et donner un sens au reste...

Quand je lis des mots comme : “donner un sens à sa vie” - on parle du film “le Frelon vert” - cela soulève toujours chez moi des milliers de questions. Faut-il vraiment “donner” un sens à sa vie ? Comment savoir si on donne le bon sens ? Quand on se trompe de sens parfois on s’en rend cruellement compte... mais comment trouver du sens là où il n’y en a pas forcément ? Et si on se fourvoie dans un sens unique ? Pire: un sens interdit ? Est-ce une simple question de bons sens que de chercher une direction ? Est-ce qu’on peut prendre des leçons de sens sans laisser des centaines de francs sur le divan d’un psy ? Et si on a le sens inné ? Au secours ! Appelez l’a-sens-ceur !

Bref, parfois je repense à mon copain Jack l’Eventreur, je le revois encore, levant les yeux de dessus sa dernière victime et me disant, le sourire en coin : “Je fais ce que j’ai à faire; un point c’est tout!”. Alors, cessant de me masturber la cervelle, en bonne céréale killer que je suis, je m’en suis retournée à mon bol de flocons de maïs.

D’aucune pourrait trouver que tout cela n’a aucun sens. Qu’elle se rassure. J’arrête de tourner autour du pot... mais quand vous irez voir Nowhere Boy ce week-end, dites-vous bien que comparée à la Maman et à la Tante de M. Lennon, je fais encore preuve d’une santé d’esprit remarquable!

Bons films !
Christina


Edito - 01 février 2011

De l’importance du premier amour...

Comment peut-on l’oublier ? Comment peut-on ne plus jamais sentir sur ses lèvres le goût, la douceur de ces premiers baisers ? Ces premières caresses qui effacent celles du père ou de la mère et qui préparent le corps à l’avènement de la vie d’amoureux. Pourquoi est-ce que j’ai les larmes aux yeux quand je vois un couple d’enfants qu’on sépare; qu’on déchire ? Quand est-ce arrivé la dernière fois ? Ah oui, dans “L’âge de raison”... je l’ai pris comme de la poésie pure, ce film. Je ne sais pas, je n’ai pas vu encore “Un balcon sur la mer” mais le thème seul suffit déjà à réveiller en moi une nostalgie qui n’est pas prête à mourir. Le mien de premier amour - il y a 44 ans; nous avions 11 ans, nous nous embrassâmes passionnément, sans ouvrir la bouche, dans l’armoire à balais de la caravane de ses parents -  s’appelait Benoît et le vôtre?

Et en regard de ces “petits soucis” bien trop souvent méprisés, il y a ce que les adultes sont devenus. D'aucun ont su garder cette capacité de s’indigner, de se révolter, de se battre pour les causes qu’ils estiment justes. Je suis juste en train de terminer “La Couleur des Sentiments”, un livre qui raconte les conditions de vie des domestiques noires dans le Mississippi des années 60. Là aussi, la “classe dominante” s’exprime de multiples façons. Mais là encore, il y avait ceux qui, bravant tous les interdits ont su rester humains (souvent au risque de bouleverser leur vie de blancs bien nantis) ... et les autres.

Quelque chose me dit que Monsieur Colla va nous faire une brillante démonstration - au travers de ses “Protestations” - des échecs, mais peut-être aussi de quelques réussites, de ceux qui essaient de changer le monde !

Et en plus il y aura des tas de bonnes choses à manger !

Bon films !

Christina


Edito25012011

Le nom des gens... J’avais plein d’idées ce matin... pensez donc, un titre pareil. Le Nom, Nommer. C’est tellement important. Si mes souvenirs d’enfant de choeur sont bons, il semblerait que c’est Dieu lui-même en personne qui a dit à l’humain de nommer toutes les merveilles qu’il a mises à sa disposition. Les animaux terrestres, les poissons, les plantes etc. Je me disais qu’au vu de tout ce qui reste encore aujourd’hui - en dépit de toutes les espèces disparues - ça avait dû leur faire un sacré boulot aux premiers humains quand même ! L’idée n’en était pas moins judicieuse. Le meilleur moyen de se souvenir, de “mettre au monde”, de rendre visible, n’est-il pas de donner un nom bien précis, une appellation (contrôlée ou non), une étiquette, un label, appelez cela comme voulez ? Un pré est et reste un bête pré tout vert plein d’herbe tant que vous ne saurez pas y différencier le monde qui l’habite. C’est l’homme de ma vie, aux tout débuts de nos amours, qui m’a appris à distinguer le gracile ail des ours, le tenace gaillet, l’odorante aspérule, le trèfle rouge, l’achillée millefeuille qui porte si bien son nom et même la salsepareille si appréciée de nos amis les schtroumpfs (quel plaisir quand j’ai compris qu’elle existait vraiment !). J’ai vite reconnu la majestueuse reine des prés au bord des rivières et le millepertuis-anti-déprime sur les bords des talus. J’ai soigné mes rhumes avec le tussilage et la pulmonaire et fait des sirops efficaces avec les bourgeons des sapins. Ceci dit, tant qu’à nommer... il ne faut pas oublier tout de même que certaines choses peuvent avoir de très jolis noms et être toxiques. Que ce soit Michel Leclerc avec “Le nom des gens” ou Jean-François Amiguet avec “Sauvage”, quelque chose me dit qu’on en saura plus sur le sujet à la fin du week-end. Bon films ! Christina

Edito - 18 janvier 2011

Heureuse époque...

… de la vie, où un simple exposé vous fait changer la face du monde ! Certains films (comme No et Moi pour ne pas le nommer) ont le chic pour me faire replonger dans une époque (si lointaine ? non ? si ?) où “j’y croyais” encore. C’était bien avant. Avant les multiples constats d’impuissance qui ont suivi. Avant le rappel constant de ma condition d’humain, subsidiairement de femme... Et puis la vie est passée par là et son érosion avec... De concernée, je suis devenue cernée, puis.... Touriste...

Heureuse époque...

… où des réalisatrices ne baissent pas les bras et récidivent. Elles nous parlent de foi, elles nous parlent d’amour, elles nous parlent d’humanité, elles sont femmes, elles nous disent qu’elles y croient et du coup nous amènent à y croire aussi, pas par la peur ni par la menace, juste par l’envie. Et la toute petite flamme du feu sacré s’est réveillée. Cette minuscule braise à l’intérieur de soi qui fait se sentir Vivant et dire que “ça” valait la peine...

Bons films !
Christina


Edito - 30 décembre 2010

Avec mon petit baluchon...

Une décennie chasse l’autre. Quittant le chemin 2010, je m’engage sur la vicinale 2011. Dans mon p’tit baluchon j’ai mis :
- Toutes les résolutions réussies
- Toutes les promesses tenues
- Toutes les épreuves dépassées
- Toutes les tâches effectuées avec succès
- Toutes les peurs jugulées

J’ai rajouté :
- Les rires des moments passés ensemble
- Le ciment des amitiés forgées
- Les regards des complicités partagées

Et aussi :

Les souvenirs tout doux qui remontent ponctuellement à la surface de l’étang de mes rêveries :
- Le petit menton volontaire de Chloé
- Le froncement de sourcils de Julien
- Le sourire en coin d’Anne
- Le regard bleu vif de Claude
- L’engagement de Sébastien quand il prépare une fête dont on sait qu’elle sera réussie

et last but not least
- L’enthousiasme d’Adeline quand elle nous a trouvé un “vrai bon film” et qu’elle se réjouit de nous le montrer !


Je n’oublie pas bien sûr tous ceux qui sont derrière le rideau et dont on ne parle (presque) jamais:
P.-A., Nicolas, Pascal et tous les autres qui se dévouent pour le Royal, notre cinéma préféré !

A tous.... UN IMMENSE MERCI POUR 2010, UNE TRES BONNE ANNÉE 2011 et...

Bons films !
Christina


Edito - 23 décembre 2010

Qui ment un oeuf, ment un boeuf...

J’ai toujours aimé cette réplique, rencontrée au coin d’un film dont j’ai oublié le nom. Le Dr. Lightman du feuilleton tendance (Lie to me pour ne pas le nommer) actuel  (merveilleux Tim Roth que j’ai tant apprécié dans “La légende du Pianiste sur l’Océan” tiré de la nouvelle d’Alessandro Barrico) saura sûrement vous le dire, mais voilà; il est en train d’emballer ses dernier cadeaux de Noël... et ça, c’est un vrai mensonge. Ouf, de mon côté la course est finie. Je me souviens... ll y a quinze ans en arrière, je finissais d’emballer les miens de paquets quand tout à coup j’ai perdu les eaux et … reçu mon plus beau cadeau de Noël ! C’est pourquoi, cette nuit, autour de minuit, les reliques de la vie que nous sommes, son père et moi, sommes allées derrière le rideau de sa chambre de jeux susurrer en prime time un “happy birthday” à notre ado pas toujours grognon... surtout quand il sait ce qui l’attend dans la double hotte du Père Noël... Je vous en dirai bien plus mardi après Noël si le grand moche méchant Grub ne nous a pas tous mangés d’ici là !

et en attendant....
Bons films !
Christina

PS : vous me direz, vous, qui a gagné le grand concours de Sébastien n’est-ce pas ? Et si vous ne savez pas de quel concours il s‘agit, courez vite au cinéma et demandez-le lui !


Edito - 15 décembre 2010

Il n’y a pas plus fou que le fou qui se croit sage... (Christinus Schwabus - 2010 A.C.)

J’y crois pas !!! ça fait quinze ans qu’il me dit que l’un des pires cauchemars de son enfance était de se retrouver enterré vivant... et voilà qu’il veut à tout prix aller voir “Buried”.

Une sorte d’exorcisme me dit-il ! Quelquefois ceux qu’on aime sont difficiles à comprendre... du coup, un petit tour sur le divan de mon psy ne serait pas de trop. Je vais aller ipso facto demander à Isabelle Huppert ce qu’elle en pense et si, de nos jours, les psy ont appris à nous écouter au lieu de se contenter de nous tendre une boîte de mouchoirs en papier... Une dent contre eux moi ? Ah! Vous voyez ça à quoi ?

Comme que comme, pour changer, je sens que nous allons vivre un week-end des plus relaxants dans notre cinéma préféré... vu qu’on restera allongé dans les deux cas !

Bons films !
Christina

PS : N’oubliez pas de vous relever tout de même pour aller voir les affiches et répondre aux questions du grand concours de Sébastien... sinon, à quoi ça sert que Maggi se décarcasse ???


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