lundi, 29 mars 2010 11:54

Edito - 29 mars 2010

Travys au pays des merveilles...

... avec, dans le rôle titre notre chère compagnie de transports régionaux et, dans le rôle de "la merveille", notre bien-aimée salle de cinéma ! Vous saurez donc, chère et cher cinéphile, que depuis le 1er avril -  et ceci pendant 6 mois - si vous prenez un billet de train simple course depuis Yverdon-les-Bains, les samedi et dimanche dès 16 h, pour rejoindre votre cinéma Royal préféré, il vous suffira de  faire tamponner ledit billet à la caisse dudit cinéma pour que le retour en train vous soit OFFERT !

Et ce n'est pas tout puisque pour vous récompenser de votre fidélité :

le ROYAL réduit le montant de votre billet d'entrée qui passe ainsi de 14 à 12 frs

Ma calculatrice solaire étant en vacances de pluie - profitons-en pour aller au cinéma ! - je ne vous donnerai pas céans le montant astronomique de votre économie et me contenterai de commenter : elle est pas belle la vie ?

Moi, je dirais bien : "elle est Royale la vie" mais j'aurais peur de faire un peu lourd!

Je m'appuyerai donc plus volontiers sur le film qui va passer ce fameux premier avril, le dernier Tim Burton: "Alice au pays des merveilles". A ce propos, je n'ai pas encore étudié la distribution et je me demande si Mr. Burton y aura fait jouer sa compagne, la sublimissime Helena Bonham Carter ? Justement, nous en parlions l'autre dimanche à table, entre le gigot et le St-Honoré de chez Taillaule (oui, vraiment fameux le St-Honoré ! merci pour le tuyau !). Nous parlions du dernier Nanny McPHee d'Emma Thompson, qui fut la  femme de Kenneth Brannagh juste avant que Ms Bonham-Carter n'entre dans la danse. Si ma mémoire est bonne ces deux-là se sont rencontrés (et aimés !) sur le tournage de Frankenstein - du même Kenneth Brannagh -  puis, continuant sa carrière aux USA, la belle Helena aurait terminé  sa course dans les bras du beau Tim.

Par un effet pervers d'empathie, je me suis dit, tout à coup, que je ne suis pas bien sûre que j'aurais aimé qu'une obscure petite éditorialiste, helvétiquement confédérée, publie ainsi mon parcours amoureux sur la place. Bien sûr, cela n'aurait pas lieu d'être; mais imaginez une seule seconde qu'on fasse de même avec le parcours de l'éditorialiste en question... j'en frémis retrospectivement !

Passons comme chat sur braise et changeons vite de sujet.

Quelque chose me dit que ce week-end je risque bien d'aller voir les deux films proposés. Qu'est devenue Giulia et pourquoi disparaître le jour de son anniversaire ? J'ai toujours aimé ce vertige délicieux que je ressens quand je ne suis pas là où je suis supposée être. Quand personne ne sait où je suis et qu'il pourrait se passer des heures avant que l'on constate ma disparition...

Est-ce que je leur ai dit que les aimais ?

Christina

lundi, 22 mars 2010 09:29

Edito - 22 mars 2010

Faites des enfants...

Il y a ce film, là... März de Klaus Händl, qui parle de choses dures mais néanmoins existantes et elle m'a dit : "... tu sais, tu n'es pas du tout obligée de parler de "ça", tu peux très bien t'exprimer "autour" du film. C'est un film qui parle d'adolescence.

Entre autres.

Et moi ? Moi, je n'ai JAMAIS été adolescente. D'ailleurs, c'est simple, mon mari m'a dit que je viens de la faire, avec lui, mon adolescence; en même temps que nos enfants ! Pourquoi ? Parce que je n'avais pas de raisons, à l'âge soi-disant requis, de me révolter contre mes parents si parfaits !

C'est vrai quoi, qu'est-ce que j'ai pu les bassiner mes premiers amants avec ces "parents idéaux" que j'avais eus. Et cette période adolescente de rêve que j'avais vécue. Tenez, en ces jours de début de printemps frileux, j'ai, dans ma collection de souvenirs olfactifs, les senteurs de rosée dans le verger d'autrefois. Je conserve dans les oreilles la musique des vagues qui viennent mourir à mes pieds (wouaw le cliché qu'il est beau !) et si je me concentre vraiment très très bien, je peux encore sentir dans mon dos,  là, juste entre mes deux omoplates, la morsure de ce soleil, un poil agressif, qui sort tout juste de sa couette de nuages hivernaux.

Mon adolescence a beaucoup ressemblé à certains de mes voyages, j'ai aimé partir, j'ai aimé revenir mais au milieu... bof !

Oh, bien sûr, comme tout un chacun, j'aurais pu me mettre en danger; c'était le moment où jamais. Autour de mes 12 ans, à la seconde où j'ai pris conscience de la fragilité de la vie, j'ai ressenti dans mon échine ce long frisson désagréable (paléolitique ?) de la peur de mourir. Mais bon, j'ai lu - j'avais moins accès à la télé que nos ados d'aujourd'hui - un ou deux bouquins subversifs, vers mes 18 ans quand ils sont sortis, qui vantaient ce qu'il y avait "après" la mort. J'ai alors cessé d'avoir peur et c'est vrai, je l'avoue, que si les moyens avaient vraiment été sans risque et indolores, j'aurais, avec une légèreté sans égale, été voir de "l'autre côté" si j'y étais !

Après ?

J'ai mis un peu de temps (une petite vingtaine d'années) à accumuler les "expériences" pour retrouver enfin cette peur de mourir, mais j'y suis parvenue au bout du compte...

Est-ce que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à VIVRE ?

Christina

lundi, 15 mars 2010 09:11

Edito - 15 mars 2010

Wikipédia, la machine à remonter le temps

Le moins qu'on puisse dire c'est que ces éditos me font voyager... merci qui ? Merci Adeline !

J'abhorre et redoute, plus que tout,  cette nuit noire et stérile qui précède la mise au jour de l'idée de génie, quand l'étincelle (divine ou autre) jaillit dans ma tête, en même temps que la musique de Richard Strauss ("Ainsi parla Zarathoustra" le thème percutant  - c'est le moins qu'on puisse dire - de "2001 l'odyssée de l'espace").

Je sais pourtant maintenant, que si je nourris suffisamment la "machine à penser" de la pseudo-créatrice que je suis (il y a plus de neurones dans le cerveau humain que d'étoiles dans la galaxie) alors le miracle a lieu et, pour un instant de grâce éternel et fugitif, je connais à nouveau cet "état" dans lequel ne comptent plus ni la faim ni la soif et où je n'existe plus que sous forme de canal pour une force qui me dépasse...

...le tout en général autour des 4 heures du matin !

Alors hier soir, pour mettre toutes les chances de mon côté, et susciter cet instant convoité, je suis allée surfer et j'ai conduit une recherche à la rencontre de John Keats, pour quel film déjà ? Ah, oui, le petit dernier de Madame Jane Campion : Bright Star pour ne pas le nommer...

J'avais envie de situer la courte vie du poète dans l"'espace temps" et comme j'avais vu, le matin même, le film : "Amazing Grace" j'ai été curieuse de savoir si Keats avait vécu avant ou après l'abolition de l'esclavage, avant ou après la révocation de l'Edit de Nantes, avant ou après Marin Marais (Tous les matins du monde) et quel âge il avait, très exactement, quand, tous ses neurones en ébulition, il écrivait que "toute vision de beauté est une joie qui demeure" (la traduction ne peut être ici qu'approximative et a, d'ailleurs, été multiple dans ce cas précis).

C'est ainsi que dans la même journée je me suis identifiée à la fois à un négrier-futur-pasteur-abolitionniste-de-l'esclavage, puis à Françoise Scarron (Marquise de Maintenon) épouse morganatique de Louis XIV et soi-disant instigatrice de la révocation de l'Edit de Nantes (sans qui je n'aurais jamais connu mon mari, descendant des huguenots en fuite de cette époque) puis enfin, par extrapolation à la fille d'un joueur de viole de gambe dont les amours furent, sans doute, aussi malheureuses que celles du poète susnommé. 

Elle disait quoi encore, cette Amie aussi rare qu'appréciée ?
Elle disait : ...une productrice m'a dit un jour : Pour qu'un film soit réussi, il faut: qu'il fasse rire, il faut qu'il fasse pleurer et il faut qu'il donne envie de tomber amoureux...

J'ai hâte de voir si Madame Campion a réussi ce pari... en attendant, à 6 heures 03, je peux encore juste aller faire un petit tour (au petit jour la la la lère) dans les bras de mon chéri...


Les deux du rang du milieu
Celle qui aime bien se réveiller à côté de Lui !

mardi, 02 mars 2010 10:55

Edito - 02 mars 2010

S'attirer les foudres...

Il m'a été demandé l'autre jour juste comme ça, en passant  : "... au fait, à quoi ça sert la vie ?" 

C'est bien une question d'adolescent(e) ça. Il n'y a vraiment qu'eux qui peuvent se permettre de les poser ainsi. C'est vrai, après tout, à quoi ça sert la vie ?

Avant de lui servir les banalités d'usage à mon ado - des banalités d'adulte qui essaie de faire croire qu'il n'a pas autant sinon plus peur que l'ado en question - j'avoue que je suis restée un instant sans réaction.

Après un (trop) court instant de réflexion j'ai tout d'abord eu envie de lui en mettre plein la vue avec des tonnes de lieux communs et de clichés bien gras. J'avais envie d'étaler la couche de mon savoir tiré de ma propre expérience (l'avancement au mérite vous connaissez ?) sur une longue tartine de pain bien blanc, bien lisse. Juste le truc qui dit "zavez vu comme je suis bien hein ?"...

Je n'avais pas compris du tout (toujours pas d'ailleurs) la phrase d'Adeline dans le synopsis de "Percy Jackson le voleur de foudre" : "... extraire sa pauvre maman du tartare cher à Hadès..." mais là, j'avais l'impression, devant le regard interrogateur de mon adolescente d'y être en plein, dans le tartare, moi sa mère, quoi que celui-ci ait pu être. Et bien sûr, pas moyen de se servir de l'imparable arme d'humour... il n'y a moins sensible à son impact qu'un adolescent. Je n'ai jamais vu personne "s'éclater" autant avec si peu d'humour...

J'ai essayé alors de chercher les réponses, même s'il était un peu tard. Peut-être finalement qu'elles pourraient servir un jour ? Et comme j'avais aussi envie, en même temps, d'évoquer la "Vie héroïque" de M. Gainsbourg que, au demeurant, je connais fort peu, je suis allée lire quelques pages d'une biographie, accompagnant quelques disques de lui, que j'avais trouvée en brocante, il y a très longtemps.

Serge Gainsbourg n'est pas, à mon sens, celui qui pourrait le mieux répondre à la question : "à quoi ça sert la vie ?", par contre je suis tombée sur quelques lignes qui m'ont énormément plu et que j'ai eu envie de partager ici, en attendant d'aller voir le film :

"... Les mots sont usés jusqu'à la corde
On voit l'ennui au travers,
Et l'ombre des années mortes
Hante le vocabulaire.
Par la main, emmène-moi hors
Des lieux communs
Et ôte-moi de l'idée
Que tu ne peux t'exprimer
Que par des clichés..."
(S. Gainsbourg)

Tout est dit, non ?


Les deux du rang du milieu
Celle qui s'agite avant de s'en servir
lundi, 22 février 2010 09:30

Edito - 22 février 2010

Encore une histoire d'eau...

Ce tout petit garçon, juché sur son tabouret, affublé du long tablier rouge (!) à l'ourlet dentelé, penché sur la pâte à biscuits étalée qu'il met en formes avec une concentration extraordinaire...

Ce tout petit garçon s'arrête un instant, me sourit de toutes ces dents moins quelques unes...  puis reprend son travail en baissant la tête.

Ce tout petit garçon croyant que je suis sortie de la pièce se met alors à chanter - sotto voce - cette si jolie rengaine : "un petit poisson, un petit oiseau s'aimaient d'amour tendre, mais comment s'y prendre, mais comment s'y prendre, quand on est dans l'eau ???? un petit oiseau, un petit poisson s'aimaient d'amour tendre, mais comment s'y prendre, mais comment s'y prendre, quand on est dans l'air ????

Ce tout petit garçon de bientôt 1m80 joue aujourd'hui (sur sa playstation, what else ?) à un jeu magnifique qui s'appelle "Océans" et il est tout heureux de pouvoir nager au milieu des requins sans se faire dévorer... (profite, ça va pas durer).

Aujourd'hui je pense à ce principe, entendu autrefois, qui disait : "faire envie plutôt que de contraindre" (les termes exacts étaient:  "l'attrait plutôt que la réclame" - ceci pour les puristes).  Voilà deux fois déjà* que, sans avoir une âme particulièrement missionnaire ni même écologique, je me retrouve impressionnée par la beauté des images qui défilent devant mes yeux. Il y a comme ça des gens qui arrivent à vous faire (re-)croire à la Vie. Il y a comme ça des gens qui vous montrent à quel point notre planète EST belle, et qui vous donnent envie de "participer" pour qu'elle le reste, plutôt que de vous faire de longs discours moralisateurs sur le contenu de votre sac poubelle. Et, grâce à ces gens-là, grâce à ces images-là, j'en oublie mes colères devant le Sieur Untel qui mettait un point d'horr(nn)eur, dans les années combien déjà ? à nous montrer la nature du haut de son hélicoptère (?!) en gardant la caméra fixée sur Lui en quasi-permanence...

Oui, il y a des gens qui Y croient suffisamment pour nous faire partager leur Amour de la Vie, depuis les plus lointaines galaxies, jusqu'au fond des Océans...


Les deux du rang du milieu
Celle qui vit et laisse vivre


*La première fois c'était avec HOME de Monsieur Arthus-Bertrand
lundi, 15 février 2010 10:17

Edito - 15 février 2010

Loup y es-tu ?

Un jour où l'autre on finit tous par remarquer que le temps n'a pas la même valeur qu'on soit dans sa chambre à coucher, son salon ou sur son ordinateur. Maman !!!!! Quand est-ce qu'on mange ????? Dans cinq minutes... Eh ! Mais ça brûle !!! Oups, désolée... je n'ai pourtant fait que baisser les yeux sur mon clavier. Il y a quelque chose qui fait que chaque fois que j'effectue ce geste - baisser les yeux sur le clavier pour taper quelque chose, relever les yeux sur l'horloge située en haut à droite de mon écran - il y a une heure pile (ou face) qui passe. Au point que quand j'ai besoin que le temps passe plus vite, pour une raison x-y-z, je le refais et ça marche !!! Essayez juste un coup pour voir ! C'est magique ! En attendant je ne compte plus le nombre de fois où le repas brûle... ni le nombre de fois où mon cher et tendre enlève la casserole du feu juste à temps (quand il n'est pas lui aussi bloqué devant son ordinateur). En fait, il nous faudrait à tous les deux une bonne fée qui s'occuperait de ce genre de détails pour que nous puissions travailler tranquille. Élémentaire mon cher Watson...

Tranquille... le mot clé. Jusqu'où faut-il aller de nos jours pour être tranquille ? Souvent je me dis que même au fond des steppes de la Taïga... il se trouvera quelque chose ou quelqu'un pour me gâcher Ma Paix... Oh et puis c'est trop loin et bien trop froid, non, j'ai mon compte de neige ici... finalement tranquille, je peux aussi bien l'être enfermée-dedans de... moi. Ce qui n'empêchera jamais personne de fantasmer sur "L'enfant des neiges", par exemple, en attendant d'aller voir le dernier film du même Nicolas VANIER, pour ne pas le nommer : Loup.

Quand je recherche cette paix intérieure (que d'aucun nommeront aussi: sérénité), j'aime à me remémorer le long parcours de cette enfant-là. Les espaces immenses et immaculés - oh! le beau cliché ! - la construction de la cabane en rondins et last but not least (ou le contraire, j'ai oublié), le levain qui fermente en attendant d'être mûr pour la fabrication du pain. Monsieur Nougaro nous chantait, il n'y pas  si longtemps encore: "j'aime les mains d'une femme dans la farine.... la la la ... mes mains sur sa poitrine...". Plénitude  évocatrice de la Vie et de l'Amour. Vous avez dit BONHEUR ?


Les deux du rang du milieu
Celle qui fantasme
lundi, 08 février 2010 10:03

Edito - 8 février 2010

Les échos de l'entracte

 

A propos de Max,

Pour tout dire, je ne savais pas très bien comment commencer l'édito d'aujourd'hui. J'avais très envie d'en faire un parce que le dernier datait d'il y a quinze jours, mais c'est les vacances, les enfants sont partis skier et la maison est vide. Et je me sentais vide moi aussi.

Et puis hier soir, j'ai lu le synopsis de Max et les Maximonstres et j'ai tourné ça dans ma tête toute la nuit. Ce n'est déjà pas facile d'être une adulte, alors vous pensez; une enfant ! Mais avec beaucoup d'efforts j'y suis parvenue. J'ai revécu toutes mes terreurs au même âge que Max, toutes ces questions sur mon avenir, toutes ces angoisses sur la précarité de la vie quand j'ai pris conscience qu'elle allait s'arrêter un jour et que je ne savais pas comment ça serait.

Et comme j'ai détesté ma mère alors pour m'avoir mise dans cette inextricable situation !  Oh oui, comme je l'ai détestée, cette empêcheuse d'avancer en rond, de tourner droit.

Au point d'ailleurs que quand j'ai eu 13 ans je l'ai même faite mourir... dans ma tête.

Parce que je me sentais prête. Prête à revêtir ma tenue de louve et à traverser la steppe pour rejoindre la meute...

...et épouser son chef.


Les deux du rang du milieu.
Celle qui s'interroge

mercredi, 27 janvier 2010 15:20

Edito - 27 janvier 2010

Les échos de l'entracte

 

A la poursuite d'un idéal
A la recherche du temps perdu...
A la madeleine rêvée de Marcel,
A la Madeleine incertaine du grand Jacques...

Je ne croyais en rien, même ça je n'y crois plus...

Un idéal ?
Heureux celui qui en trouve un. J'en connais (au moins un) de ces idéalistes dont l'idéal est de permettre à d'autres de réaliser le leur...
Ma mère disait : "il y a les idéaux et puis il y a ce que la Vie fera de toi... c'est pas toi qui décide". Et ce n'est pas le père de mes enfants qui la contredira.

Il est vrai que si j'ai caressé (!?) et abandonné beaucoup d'idéaux, je ne ferai sans doute jamais partie de la petite famille de ceux qui n'en poursuivent qu'un seul, et lui restent fidèles.

Et alors ?

Combien de "happy few" naissent avec un idéal au berceau ?
Combien de fourmis laborieuses sacrifiées sur l'autel d'un seul idéaliste ?
Combien d'idéalistes broyés par l'impitoyable machinerie des fourmis laborieuses ?

Comme dirait notre ami Georges (Brassens) : "... mourir pour des idées, d'accord mais de mort len-en-en-en-te.

Les deux du rang du milieu
Celle du milieu qui est le plus au centre

lundi, 18 janvier 2010 11:50

Edito - 18 janvier 2010

Les échos de l'entracte

 

Certaines expressions ont un pouvoir évocateur sûr. Ainsi «avoir une araignée au plafond» mâtiné de «araignée du soir : espoir - araignée du matin : chagrin» et voici, on ne peut mieux décrits, le mélancolique et le lunatique !

Qu'en est-il de ce «pou dans la tête» intitulant le film réalisé par Anne Crété ? Je ne vais certes pas déflorer la trame du récit de l'exploît de Donat Guignard : il faut donc trouver une autre entrée. Je vais, pour ce faire, vous narrer l'histoire de la puce de laboratoire (comme elle n'est pas de moi, je prie pour qu'elle soit du domaine public, ne désirant pas exposer mes commanditaires à la vindicte copyrightienne). Cette puce -savante- fut soumise à une expérience scientifique de haut-vol. A chacune des fois où il lui était ordonné de sauter, elle devait s'exécuter. Au premier ordre : pas de problème ; elle fit un saut prodigieux de puissance et de retenue. Avant de prononcer le second ordre, on lui arracha une patte. Elle sauta bravement malgré tout. On lui ôta une seconde patte, mais son courage ne faiblit point : elle bondit dès qu'on lui en intima l'ordre. Il en alla ainsi jusqu'à ce qu'il ne lui reste qu'une patte de puce unijambiste. «Saute !» . Croyez-moi, elle sauta. On se décida, mi-surpris, mi-amusé, à la priver de son ultime patte. L'ordre de sauter tonna encore une fois. Elle demeura immobile. «SAUTE !!» lui rugît-on. Pas de réaction. Rien. On s'autorisa donc à savamment conclure qu'une puce, privée de toutes ses pattes, devenait sourde (on n'osa émettre l'hypothèse subversive de son éventuelle et soudaine insubordination).

Cette histoire suffira je pense à proposer une définition approximative du "pou dans la tête". On se gardera de faire se côtoyer le pou et les fourmis anars - le monde souffre suffisamment de l'instrumentalisation de toutes ces misères qui n'ont même plus la force de hurler - d'ailleurs, Monsieur Guignard n'aurait certes pas accepté de peindre l'emblême des anarchistes sur son vaisseau. Non, plus précisément, avoir un pou dans la tête serait bel et bien le propre de ces opiniâtres génies qui ont su l'être, ignorant que cela leur était interdit.
Poil au permis.
Et bonne séance.

Ceux du rang du milieu
Celui qui ne sait plus s'il était assis à gauche ou à droite mais prend place tout de même près de sa Belle.

lundi, 11 janvier 2010 08:55

Edito - 11 janvier 2010

Les échos de l'entracte

 

Ethyle mon ami ?

Ethylique, le joli mot poétique.
Beaucoup plus joli qu'alcoolique.
Une liaison qui commence bien avant qu'on en ait conscience.
Un liaison passionnée et passionnante, pleine de fêtes, de brillantes conquêtes.
Qui continue pour une période plus ou moins longue.
Jusqu'à l'ultime trahison.
L'enfer remplace alors la passion.
Dépendance, co-dépendance, chutes et tourments, adieu ma dignité humaine...

Puis pour certains, pourquoi ? comment ?
Un miracle.
Une seconde chance.
Une renaissance.
Une nouvelle vie toute neuve.
Et parfois même encore plus belle que dans le plus fou des rêves.

- Elle est jolie votre histoire, vous reprendrez bien encore quelque chose ?
- Non merci... sans rancune !

Les deux du rang du milieu.
Celle d'à côté de çui de gauche.

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