Renee se trouve banale à pleurer, minée par un complexe d’infériorité qu’elle croit installé à demeure. Mais la voilà qui chute de son vélo de fitness avec, à la clef, un violent choc à la tête !

Reprenant ses esprits, Renee s’ausculte dans le miroir de la cabine où elle suait sang et eau. Elle se découvre alors complètement autre, d’une beauté à couper le souffle ! De fait, son apparence n’a pas changé, c’est le regard qu’elle porte sur elle-même qui la transfigure. Miraculeuse, cette métamorphose va lui donner des ailes !

C’est l’étonnante Amy Schumer, star du stand-up au féminin étasunien, qui interprète le rôle de Renee, magnifiant cette comédie de mœurs acérée malgré ses rondeurs.

Adeline Stern

En 2012, Romain Puértolas publie « L’Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea », qu’il aurait écrit dans le métro parisien sur son téléphone portable. Devenu un best-seller, ce roman pétri d’humour est aujourd’hui porté à l’écran.

Ravis, nous y retrouverons le dénommé Ajatashatru, jeune fakir de Mumbai porté sur l’arnaque, qui entame à la mort de sa mère un extraordinaire voyage sur les traces du père qu’il n’a jamais connu.

Arrivé à Paris pour acheter un lit à clous dans un magasin Ikea, Aja va connaître l’amour mais aussi toutes les vicissitudes endurées par ses pairs migrants… Digne de Voltaire et des Monty Python, c’est peu dire !

Adeline Stern

Le 16 juin, ce film sera suivi d’un repas puis de « La Révolution silencieuse ». Réservation au repas conseillée au 079 797 26 15.

Avec « Transit », adapté du roman d’Anna Seghers, qui a fui l’Allemagne nazie pour se réfugier au Mexique, le cinéaste allemand Christian Petzold (« Barbara », « Phoenix ») a réalisé l’un de ces chefs-d’œuvre inconfortables dont il a le secret.

Le vertige qui nous saisit à sa vision provient de l’idée, saisissante, de transposer à notre époque troublée la débâcle de 1940… Traqué par la police, Georg (Franz Rogowski), un jeune exilé allemand, usurpe l’identité de l’un de ses compatriotes, un écrivain nommé Weidel qui vient de se suicider à Paris.

Georg se rend aussitôt à Marseille, encore en zone libre. Il espère quitter grâce à son imposture une Europe sous la menace du totalitarisme. C’est alors qu’il croise Marie (Paula Beer), la femme de Weidel, elle aussi en danger…

Vincent Adatte

Samedi 9 juin à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié. 

Le cinéaste lausannois Frédéric Gonseth élabore depuis les années 1980 une œuvre documentaire qui constitue un véritable et indispensable travail de mémoire critique vis-à-vis de la Suisse.

Avec sa complice de toujours Catherine Azad, le réalisateur de « La Bataille du Gripen » fait ici le portrait très attachant, ô combien révélateur, d’Yvette Z’Graggen, écrivaine suisse très en avance sur son temps.

Enfant durant la crise des années 1930 à Genève, Z’Graggen a commencé à écrire dès l’âge de six ans, avant de publier un premier roman à vingt-quatre ans. Anticonformiste, libre penseuse et contestataire, elle a fait vibrer plusieurs générations de lectrices, ouvrant la voie au féminisme en Suisse.

Vincent Adatte

Réalisatrice du remarquable « Le ciel attendra », sur l’endoctrinement de jeunes filles par Daech, la réalisatrice française Marie-Castille Mention-Schaar change de registre avec « La Fête des mères ». Cette comédie aussi chorale que dramatique entrecroise avec subtilité les destinées pour interroger le libre arbitre féminin.

Que se passerait-il si la France était gouvernée par une femme qui deviendrait mère durant son mandat ? Comment concilier l’éducation de deux enfants et une carrière de journaliste ? À quel point une nounou joue-t-elle le rôle d’une mère ?

Autant de questions auxquelles la cinéaste tente de répondre en brossant le portrait du féminisme et en montrant comment se vit aujourd’hui la prétendue « égalité des sexes ».

Adeline Stern

Forte du rachat de la saga créée en 1977 par Georges Lucas, la firme Disney exploite à plein ce filon prodigieux. Après « Rogue One » en 2016, autour d’une intrigue non développée de l’épisode IV, nous avons aujourd’hui le bonheur de découvrir un second « spin off » intersidéral.

Dans le jargon, ce terme désigne une production qui reprend un personnage secondaire d’un film ou d’une série précédente pour en faire un protagoniste à part entière. Chic, elle porte sur la jeunesse de l’un des personnages les plus sympas de la saga, l’as de la conduite spatiale Han Solo, jadis joué par Harrison Ford !

C’est l’acteur Alden Ehrenreich qui prête ses traits au jeune Han, lequel va se trouver mêlé à un vol de carburant pour le compte d’une organisation mafieuse soutenue par l’Empire… Que la force soit avec lui !

Adeline Stern

Mercredi 6 juin à 20h (3D)

Samedi 9 juin à 20h30 (3D)

Dimanche 10 juin à 15h (2D)

Le dimanche 3 juin à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Qu’ont donc en commun Carmela, don Gregorio, Gabriella et Corella, sinon qu’ils furent de ces travailleurs italiens émigrés en Suisse, en un temps où on ne les accueillait pas à bras ouverts. Bien loin de là !

Ils sont arrivés chez nous dans les années 1960, au plus fort de la grande vague d’immigration italienne, faisant l’expérience douloureuse de l’époque « Schwarzenbach » où fleurissaient d’immondes panneaux décrétant « Chiens et Italiens interdits » !

Comme tant d’autres, ces quatre se sont consolés en écoutant « Non ho l’età » (littéralement : je n’ai pas l’âge), une chanson de Gigliola Cinquetti, devenue l’hymne secret des « sales Tchinks » s’échinant en Suisse… Restituée par le cinéaste documentaire tessinois Olmo Cerri, leur histoire est aussi celle de cette chanson !

Vincent Adatte

Après les déjà très réussis « Torremolinos 73 » et « Blancanieves », le réalisateur espagnol Pablo Berger livre avec « Abracadabra » une comédie aussi fantastique que déjantée, doublée d’un véritable pamphlet contre le machisme…

Carmen (Maribel Verdú, actrice fétiche du cinéaste) est désespérée par son époux Carlos (Antonio de la Torre), conducteur de grue rustre et antipathique. Lors d’un mariage où son cousin se produit en tant qu’hypnotiseur, Carlos va être l’objet d’une métamorphose stupéfiante…

Savoureux mélange des genres truffé de clins d’œil cinéphiles et de références almodovariennes, ce conte anticonformiste est un pur régal d’humour noir, porté par des acteurs exceptionnels !

Vincent Adatte

Aïe, le redoutable et mortifère Thanos s’est mis en en quête des six gemmes d’infini dont les pouvoirs extraordinaires représentent une terrible menace pour l’humanité, dès lors qu’elles sont utilisées à de très sombres desseins.

Pour lui barrer la route, toute l’écurie des éditions Marvel se mobilise : Dr. Strange, Iron Man, Black Widow, Nick Fury, Captain America, Black Panther, Spider Man et tutti quanti…

C’est l’occasion ou jamais de réviser ses connaissances en la matière de super héros interprétés par une brochette de stars impressionnante : Benedict Cumberbatch, Chris Evans, Scarlett Johansson, Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, etc.

Adeline Stern

Jeudi 31 mai à 20h (2D)

Samedi 2 juin à 20h (3D)

En route pour le zoo décati où il a passé son enfance, Gaspard (Felix Moati) embauche Laura (Laetitia Dosch) qu’il convainc de se faire passer pour sa petite amie, histoire de se préserver d’une maisonnée plutôt toxique.

Invité au remariage de son père aussi immature que révéré, Gaspard renoue non sans difficulté avec les siens, dont sa sœur cadette qui se promène dans le parc revêtue d’une peau d’ours, souvenir d’un doudou grandeur nature follement aimé…

Avec un talent fou, Antony Cordier filme cette petite communauté traumatisée par la perte irrémédiable d’un paradis perdu. Quel gamin n’a pas rêvé de grandir dans un zoo ?… « Gaspard va au mariage » est une réussite indéniable, dont la grâce et la créativité tranchent sur le tout-venant de la comédie française.

Vincent Adatte