Désireuse de rendre service à sa colocataire empêchée, la prude Anastasia Steele (Dakota Johnson) va interviewer à sa place pour le journal de son université le dénommé Christian Grey (Jamie Dorman), businessman classieux, à qui tout semble réussir.

Au cours de l’entretien, Anastasia, qui est encore vierge, tombe aussitôt sous la fascination de son séduisante interlocuteur, qui ne tardera guère à lui proposer une relation très particulière, soit la découverte des peines et des joies très mêlées du sadomasochisme, dans une version certes adoucie.

Pour mémoire, cette initiation aux rapports de domination délicatement parfumée à l’eau de rose est tirée du premier épisode du premier volet du best-seller érotique de la romancière britannique E. L. James, une prose émoustillante vendue à plus de cinquante millions d’exemplaires de par le monde et dont le lectorat s’avère plutôt féminin… L’aventure vous tente?

Vincent Adatte

L’empire Disney a avalé tout cru les éditions Marvel. Ouf, le premier résultat de cette absorption est enchanteur!
Résidant à San Fransokyo, Hiro voit son frère succomber dans les flammes de l’incendie qui dévaste le laboratoire de l’institut de technologie où il rêvait d’étudier.

Accompagné par Baymax, un grand robot gonflable à l’allure pataude, Hiro va tenter de surmonter cette douloureuse adversité, en apprivoisant de façon inoubliable son drôle d’ami… A voir absolument, en famille.

Adeline Stern

Samedi 21 février à 21h00, les films seront suivis d’une discussion avec les auteurs puis d’un apéritif. De plus, l’entrée au film est gratuite pour tous les «Junod» et les «Jeanneret»!

Le  réalisateur Philippe Calame vient présenter au Royal un documentaire étonnant sur une petite localité sise au Kansas et nommée… Neuchâtel! Cette appellation ne doit toutefois rien au hasard. Ce sont en effet des habitants de Lignières qui, partis chercher fortune au Nouveau Monde, l’ont ainsi baptisée, en 1864, au milieu de nulle part!

Sans jamais se départir de son sens de l’humour, le cinéaste part à la rencontre de lointains descendants qui n’ont de neuchâtelois plus que le patronyme. De l’origine de ses premiers habitants, il ne reste que des noms: «Bonjour», «Junod» ou encore «Jeanneret».

Aujourd’hui, «Neuchâtel, Kansas» a tout de la ville fantôme et ne connaît plus guère de vie communautaire, sinon parfois au cimetière… En avant-programme, Maria Nicollier, qui a produit ce documentaire pince-sans-rire, présentera «Cendres de volcan», un court-métrage dans la veine de «Chasse à l’âne», pour ceux qui s’en souviennent.

Vincent Adatte

Héritier désabusé et déclassé d’une grande fortune québécoise, Félix (Martin Dubreuil) mène une vie exsangue, sans attaches. Son père, qui l’a répudié il y a des années, est mourant. Jeune épouse juive hassidique et mère d’un enfant, Meira (Hadas Yaron) se sent terriblement à l’étroit au sein d’une communauté aux règles très rigides et combien étouffantes pour les femmes…

De Montréal à Brooklyn, un concours de circonstances va réunir un temps ces deux êtres que tout semble séparer. L’impensable se produira pourtant, donnant naissance à une sublime histoire d’amour, que d’aucuns qualifieraient d’improbable…

Lauréat en 2014 du prestigieux Prix du meilleur film canadien, qui est décerné chaque année au festival de Toronto, «Felix & Meira» restitue avec une pudeur admirable cette idylle désespérée, où le non-dit «crie» littéralement la douleur et la résignation…

Vincent Adatte

Dans le dernier volet de la trilogie «La Nuit au Musée», le gardien Larry Daley constate non sans inquiétude que la plaque hiéroglyphée, qui permet aux mannequins, hologrammes et autres animaux empaillés de s’animer à la nuit tombée, est en train de perdre son pouvoir magique…

Propriétaire de la plaque, le pharaon Akhmenrah suggère à Larry d’aller consulter celui qui lui en a fait cadeau, son père Merenkahre, exposé au British Museum. En grand secret, quelques illustres figures de cire font le voyage avec Larry, dont Théodore Roosevelt (Robin Williams, dans son dernier rôle)…  Mystères et rires assurés!

Adeline Stern

Né à Montréal, le cinéaste québécois Jean-Marc Vallée a su séduire Hollywood avec des films forts en émotions comme «C.R.A.Z.Y.» (2005), «Café de Flore» (2012) et surtout le remarquable «Dallas Buyers Club» distingué par trois Oscars l’an passé.

Suite à la rupture de son couple, Cheryl Strayed (Reese Witherspoon) décide de tourner le dos à son passé. Avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère récemment disparue, la jeune femme se lance sans aucun entraînement dans un long périple à pied, marchant sur près de 1700 kilomètres, le long de la côte ouest des Etats-Unis, dans des conditions parfois extrêmes.

Adapté du livre où Cheryl a relaté ses pérégrinations, «Wild» décrit avec sensibilité et une belle ampleur la résurrection progressive et toute terrestre de cette héroïne anonyme, qui n’a pas hésité à affronter ses propres peurs, éprouvant ses limites jusqu’à frôler la folie… Une belle et émouvante leçon de vie!

Adeline Stern

Dans notre culture, le personnage le plus représenté est celui de l’homme considéré comme un héros. Las, lorsque leur survie est en jeu, il s’avère que les hommes ne se comportent pas de la façon attendue, comme le prouvent des statistiques liées aux accidents de ferries…

De ce constat, le réalisateur suédois Ruben Östlund a tiré une comédie grinçante qui interroge de façon passionnante le thème de la lâcheté. Tomas et Ebba passent avec leurs deux jeunes enfants une semaine de vacances de ski aux Arcs. Le deuxième jour, alors que cette petite famille modèle mange sur la terrasse d’un restaurant d’altitude, une avalanche impressionnante se déclenche…

Par chance, la tornade blanche s’arrête à quelques mètres de l’établissement. Mais l’irréparable s’est tout de même produit. Alors que la mère s’était réfugiée sous une table avec ses deux gosses terrifiés, son mari les a lâchement abandonnés à leur sort. Miné par cette attitude peu glorieuse, le microcosme familial va peu à peu se déliter…

Vincent Adatte

Premier long-métrage du jeune réalisateur français Stéphane Demoustier, le remarquable «Terre battue» dresse de la société ultracompétitive d’aujourd’hui un tableau inquiétant, où gagner sa vie tient du sport de combat.

Après avoir travaillé des années dans la grande distribution, Jérôme (Olivier Gourmet) se fait licencier pour cause d’un chiffre d’affaires en baisse. Bien décidé à devenir son propre patron, il se heurte à sa femme Laura (Valera Bruni Tedeschi). Celle-ci s’inquiète de son comportement, lui reprochant de nourrir de trop grosses ambitions pour Hugo, leur fils de onze ans qui rêve de devenir joueur de tennis professionnel.

Alors que son garçon se défonce plus que de raison pour participer au tournoi de Roland-Garros, Jérome se bat pour lancer son entreprise de vente de chaussures en gros, quitte à franchir un peu la ligne jaune. Pour l’un comme l’autre, la «réussite» aura un goût assez saumâtre… Une fable lucide et amère sur ce qui nous tient désormais lieu de valeurs!

Vincent Adatte

Souffrant de la maladie de Charcot (dystrophie neuromusculaire qui épargne le cerveau),   l’astrophysicien britannique Stephen Hawking, aujourd’hui âgé de septante-trois ans, a accédé à la célébrité médiatique autant pour ses théories quantiques que pour l’image, marquante, de son corps tordu par la myopathie.

Passionnant, le «biopic» de James Marsh restitue la première partie de la carrière de ce scientifique de génie qui découvre sa terrible maladie en 1965. Alors que les médecins ne lui donnent que deux ans à vivre, le jeune homme (joué par Eddie Redmayne) va réussir à s’accommoder de son handicap, certes toujours plus contraignant.

A juste titre, le cinéaste met l’accent sur le rôle décisif que sa femme Jane (Felicity Jones) a joué dans cette formidable entreprise de résilience. Formidables de justesse, les deux interprètes principaux portent littéralement le film sur leurs épaules et méritent pleinement leur nomination aux prochains Oscars.

Adeline Stern

Sortie dès 1912 et toute vrombissante de l’imagination de l’écrivain allemand Waldemar Bonsels, Maya l’abeille a depuis lors butiné dans moult livres illustrés, séries d’animation (austro-japonaises) et autres jeux vidéos.

Aujourd’hui, la petite ouvrière se met à la page en s’essayant à la 3D. «La Grande aventure de Maya l’abeille» reprend son histoire depuis le début. A peine éclose, l’hyménoptère espiègle chère aux tout-petits trouble la belle ordonnance de la ruche…

Adeline Stern