Nicolas

Nicolas

Après son «Faust» couronné à Venise en 2011, l’immense réalisateur de «La voix solitaire de l’homme» (1978) transcende littéralement une commande des responsables du Louvre. 

Avec un art sidérant du montage, le cinéaste revient sur un épisode étonnant de l’histoire du musée, qui s’est déroulé en 1940, alors que les nazis occupaient Paris. 

A demi-mot, Jacques Jaujard, directeur du Louvre, et le comte von Franz Wolff-Metternich, chargé du programme de protection du patrimoine des pays occupés, vont s’entendre pour protéger les œuvres d’art de la rapacité de dignitaires nazis… 

Vincent Adatte 

lundi, 04 janvier 2016 09:49

Au cœur de l’Océan (3D)

Dans ce film d'aventures à l'ancienne, Ron Howard retrace l’histoire dramatique d’un baleinier dont la dernière expédition, en 1820, au large de Nantuket, inspira à l’écrivain Herman Melville son grandiose «Moby Dick». 

Trente ans après les événements, le romancier vient recueillir les souvenirs du dernier survivant du naufrage de l’Essex, éperonné par un cachalot d’une taille hors du commun. 

Avec un enthousiasme grisant, Ron Howard («Apollo 13») embarque le spectateur «à bord» d’une épopée hélas déjà marquée par la raréfaction des ressources…   

Adeline Stern 

lundi, 21 décembre 2015 09:13

Mia Madre

Cinéaste, Margherita (Margherita Buy) réalise un film de fiction sur la crise en Italie. En plein tournage, elle doit se confronter à la fin inéluctable de sa mère Ada (Giulia Lazzarini), ancienne professeure de latin.

En conflit avec l’acteur italo-américain (John Turturro) qu’on lui a imposé, en rupture avec son compagnon, en bisbille avec sa fille adolescente qui rechigne à étudier, Margherita endure littéralement les derniers jours de sa mère. À l’hôpital, elle doit aussi composer avec son frère (Nanni Moretti) qui surjoue son rôle de fils modèle.

Résultat, Margherita perd pied, jusqu’à s’emporter contre Ada, incapable de faire trois pas en dehors de son lit… Mêlant rêves, souvenirs, comédie et mélodrame, le réalisateur de « La Chambre du fils » tisse un nouveau chef-d’œuvre, entre larmes retenues et rires feutrés. L’on gardera longtemps en mémoire cette scène où Ada aide sa petite-fille à répéter son latin, fidèle jusqu’à la fin à son idéal de transmission.

Vincent Adatte

 

lundi, 21 décembre 2015 09:10

L’Hermine

Après « Les Saveurs du Palais », le réalisateur français Christian Vincent renoue avec l’acteur de son premier long-métrage, pour nous donner un film très subtil dont les non-dits tranchent sur l’apparente clarté du langage juridique.

Intransigeant avec ses justiciables, Michel Racine passe pour un président de cour d’assises aussi redouté que redoutable. Mais tout bascule le jour où cet homme amer, dont la sévérité extrême cache une vraie fragilité, reconnaît parmi les jurés une femme qui l’a profondément ému par le passé…

Vingt-cinq ans après « La Discrète », Vincent dirige à nouveau l’extraordinaire Fabrice Luchini, lequel n’a pas son pareil pour jouer la fêlure intime, la fuite en mode mineur face à la sublime Sidse Babett Knudsen, connue pour son interprétation de première ministre dans la série « Borgen ».

Vincent Adatte

 

lundi, 21 décembre 2015 09:06

Oups ! J’ai raté l’arche

Grâce au soutien de l’Union européenne qui favorise les accords de coproduction, l’Europe peut parfois tenir la dragée haute aux Etats-Unis en matière de cinéma d’animation, même si elle n’égalera jamais l’armada Disney. Coproduit par l’Allemagne, l’Irlande, le Luxembourg et la Belgique, le désopilant « Oups, j’ai raté l’arche » ravira les plus jeunes spectateurs.

Alors que le déluge menace, Noé a sagement construit une arche pour y accueillir tous les animaux. Mais personne n’a pensé à inviter des représentants de l’espèce, il est vrai plutôt inédite, des « Nestrians ». Apparemment, il s’agit d’une sorte de mammifère bariolé à la trompe éléphantesque.

Appartenant à cette étrange espèce, Dave et son fils Finny réussissent toutefois à embarquer clandestinement sur l’arche, grâce à l’aide involontaire de deux Grymps, des bestioles à l’identité toute aussi improbable… Mais ils ne sont pas au bout de leur peine, loin de là !

Adeline Stern

 

lundi, 21 décembre 2015 09:04

Un + Une

Certes, près de 50 ans se sont écoulés depuis l’inoubliable « Un homme et une femme », qui lui amena la consécration (une Palme d’or et un Oscar), mais l’impétueux Claude Lelouch n’en continue pas moins à tourner avec l’envie et l’enthousiasme d’un jeune cinéaste !

Bouleversé voilà deux ans par sa découverte tardive de l’Inde et sa rencontre avec Mata Amritanandamayi (fondatrice de l’ONG « Embracing The World ») dont il a reçu le fameux « darshan », le réalisateur est allé tourner sur le continent indien son 44e long-métrage, une comédie romantique imprégnée de spiritualité.

Antoine (Jean Dujardin) ressemble aux héros des films dont il compose la musique. Il a du charme, du succès, et traverse la vie avec autant d’humour que de légèreté. Parti en Inde travailler sur une version très originale du « Roméo et Juliette » de Shakespeare, il rencontre là-bas Anna (Elsa Zylberstein), une femme qui ne lui ressemble en rien, mais qui l’attire de façon irrésistible…

Adeline Stern

 

lundi, 21 décembre 2015 09:00

L’Invitation

Né en 1929 à Genève, venu au cinéma par la cinéphilie, Claude Goretta a marqué de son empreinte l’histoire récente de notre septième art. Avec ses pairs Alain Tanner et Michel Soutter, ce réalisateur discret a été en effet l’un des fomenteurs en chef du « Nouveau cinéma suisse » dont l’influence perdure toujours.

En 1973, Goretta a accédé à la notoriété grâce à « L’Invitation » son troisième long-métrage, sans doute son œuvre la plus aboutie. Prix du Jury à Cannes, cette adaptation subtile d’une pièce de Michel Viala démasque les frustrations d’un groupe d’employés de bureau invités à une réception par l’un de leurs collègues (Michel Robin) qui a fait un gros héritage… Goretta ne condamne personne, préférant en rire !

Comme dans tous ses films, le futur auteur de « La Dentellière » s’attache à rendre la complexité de l’ordinaire, en dirigeant une troupe d’acteurs et d’actrices étincelante, à commencer par Jean-Luc Bideau qui campe un mufle inoubliable !

Vincent Adatte

 

En mai 2005, la planète Terre a cru vivre le final de la « Guerre des étoiles » avec ce que chacun croyait être le sixième, ultime et dernier volet de la saga sans doute la plus lucrative de toute l’histoire du cinéma avec plus de 4 milliards de dollars de recettes.

Et pourtant, il y aura une suite, car Georges Lucas, avec la bénédiction de Disney, qui a racheté la franchise en 2012, s’est décidé à produire, étalée sur quatre ans, une nouvelle trilogie dont il a situé l’action trente ans après l’épisode VI, « Le Retour du Jedi ». Pour mémoire, celui-ci constituait du point de vue chronologique la fin de son épopée interstellaire, du moins jusqu’à aujourd’hui…

En confiant à J.J. Abrams le soin de réveiller la force, Lucas a vu juste. Considéré par Hollywood comme le messie, Abrams saura à n’en pas douter donner un nouveau lustre à la série, à l’instar ce qu’il avait déjà réussi avec « Star Trek » en décrassant de façon réjouissante les turbines du vaisseau de Kirk, Spock et Cie.

Vincent Adatte

 

lundi, 21 décembre 2015 08:43

Nous trois ou rien

Étudiant en droit, Hibat (Kheiron) se lance dans la lutte politique contre la dictature du Shah d’Iran et se retrouve très vite en prison. Après avoir subi des années d’isolement, il est enfin libéré, avant de fuir le pays avec sa femme Fereshteh (Leïla Bekhti) et leur fils à la suite de l’instauration de la République islamique qui tolère mal les athées communistes.

Réfugiés en France, Hibat et sa famille s’installent alors dans une banlieue très peu jouasse en Seine-Saint-Denis pour s’investir sans compter dans l’intégration des « émigrés », au point que l’avocat recevra la Légion d’honneur pour son engagement social.

Célèbre pour ses prestations aussi irrésistibles que muettes dans la série « Bref », Kheiron restitue dans « Nous trois ou rien » l’histoire mouvementée de ses parents avec un humour certes parfois grinçant, mais dont on comprend qu’il a dû être salvateur… Un magnifique hommage filial qui démontre qu’il ne faut jamais désespérer de la vie !

Adeline Stern

 

lundi, 21 décembre 2015 08:40

Belle et Sébastien : L’Aventure Continue

Librement adapté d’une série télévisée française qui a ému, dans les années 1960, toute une génération de téléspectateurs, « Belle et Sébastien : l’aventure continue » confère au tandem né de la plume de Cécile Aubry une ampleur toute cinématographique.

Après une première adaptation en 2013 réalisée par Nicolas Vanier, le cinéaste canadien Christian Duguay prend le relais pour nous offrir un second épisode « grand écran » dont les péripéties et la tendresse bourrue enchanteront toute la famille… Tourné en décors naturels, notamment dans les paysages grandioses du Massif de la Vanoise, le film commence en septembre 1945, alors que la guerre vient de se terminer.

Non sans impatience, Sébastien attend le retour d’Angelina qu’il considère comme sa grande sœur. Las, l’avion qui devait la ramener s’écrase dans une forêt ! Alors que tout le monde au village se résout à la disparition de la jeune fille, Sébastien convainc son grand-père de partir à sa recherche, avec Belle, bien sûr…

Vincent Adatte

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