Le 17 mars à 17h30, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

En 1877, Alfred von Rodt, jeune aristocrate bernois en rupture de ban, prend possession avec quelques hommes d’une minuscule île située au large des côtes chiliennes. Il règne jusqu’à sa mort sur « son petit royaume » peuplé de quelques dizaines d’insulaires et de milliers de chèvres.

Fiers de leurs origines helvétiques, ses descendants rêvent d’autonomie politique. Apeurés, ils songent aussi à réguler l’immigration…

Comme l’induit le commentaire dit par Mathieu Amalric, le nouveau documentaire du réalisateur Stéphan Goël (« Prud’hommes », « Fragments du Paradis ») procède de la métaphore : perdue dans l’océan, cette île n’est pas sans faire penser à la Suisse d’aujourd’hui.

Vincent Adatte

Proposé par l’association Allant Vers, le film sera suivi d’une discussion puis d’un brunch participatif pour ceux qui le désirent.

Proposé par l’association Allant Vers, le film sera suivi d’une discussion puis d’un brunch participatif pour ceux qui le désirent.

Profondément interpellés par « Demain » (2015), des jeunes se sont demandé si les solutions révélées par le documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion ont des équivalents à Genève.

Méconnaissant les défis environnementaux et sociaux auxquels leur ville est confrontée, peu au fait des initiatives de transition écologique menées dans leur région, ils sont partis à la recherche d’experts du domaine et d’initiateurs de projets durables…

Très inspirant et positif, « Demain Genève » entend démontrer que la catastrophe annoncée peut être (un peu) battue en brèche, avant qu’il ne soit vraiment trop tard…

Adeline Stern

En 2014, Phil Lord et Chris Miller créaient la surprise avec un concept d’animation a priori déroutant : des images de synthèse reproduisant les effets du stop-motion sur des personnages en Lego. Très réussi, le film tirait sa force comique de la mobilité très réduite des figurines en plastique.

Sa suite joue cette fois sur une habile mise en abyme : un frère et sa sœur doivent apprendre à jouer ensemble aux Lego, ce qui ne va pas de soi, les pauvres habitants de Bricksburg peuvent en témoigner !

Autant dire que le brave Emmet, la ténébreuse Lucy et le virevoltant (enfin pas trop) Batman vont devoir s’employer pour sauver leur monde-jouet…

Adeline Stern

Vendredi 15 mars à 20h, le film sera suivi d’une discussion puis d’un moment musical proposé par Marguerite Laléyê, artiste et thérapeute fribourgeoise.

Plébiscité à Locarno, le nouveau documentaire de Barbara Miller (« Forbidden Voices ») s’attache aux pas très déterminés de cinq femmes venues d’Asie, d’Afrique et d’Europe, bien décidées à reprendre leur vie (sexuelle) en main.

Parmi elles, l’artiste japonaise Rokudenashiko, autrice du manga « l’Art de la vulve, une obscénité ? » tente de briser le tabou lié à la représentation du sexe féminin dans son pays, ou encore Doris Wagner, une ancienne nonne, n’hésitant pas à dénoncer les abus commis sur les femmes au sein de l’Église.

En résulte un film indispensable et rebelle qui prône, non sans humour, une sexualité vécue librement, dans la joie et le respect, hors du carcan patriarcal qui, depuis des millénaires, réservait le plaisir aux seuls hommes.

Adeline Stern

Admirateur de « Gunnm », sidérant manga futuriste publié entre 1990 et 1995 par Yukito Kishiro, James Cameron a travaillé durant près de vingt-cinq ans à son adaptation.

Accaparé par la production de la séquelle d’« Avatar », Cameron s’est résolu à confier le soin de réaliser son projet à son ami « chicano » Robert Rodriguez (« Sin City », « Planète Terreur »), qui a su se montrer à la hauteur.

En 2573, au cœur d’une immense ville-décharge, un médecin (Christoph Waltz) découvre dans des débris le tronc et la tête d’une cyborg au visage d’une humanité troublante… D’une complexité étonnante, une dystopie dont la profondeur déjoue complètement la logique mercantile du blockbuster !

Adeline Stern

Adepte des comédies féroces, le réalisateur américain Adam McKay s’est fait remarquer avec « The Big Short » sur le scandale des subprimes. Cette fois, il taille un costard sur mesure à Dick Cheney (Christian Bale), âme damnée du courant néo-conservateur et fomenteur de la guerre d’Irak.

Biopic passé au vitriol, « Vice » retrace avec une ironie mordante la carrière politique de ce manipulateur obsessionnel, flanqué de Donald Rumsfeld (Steve Carrel), Machiavel au petit pied, et d’un George Bush Jr. (Sam Rockwell) béat de bêtise.

Menée tambour battant, la charge ne laisse pas d’inquiéter, même si elle prête souvent à rire. Opportuniste increvable jusqu’à l’abjection, Cheney méritait pareil sort !

Vincent Adatte

Le dimanche 10 mars à 11h15, le film sera suivi par une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.