Non loin de Reykjavik, Inga et son mari s’échinent à faire tourner leur exploitation laitière et payer leurs dettes à la coopérative qui les a incités à investir dans des installations robotisées.

Après la mort de son mari, Inga doit s’occuper seule de leur centaine de vaches. Courageuse et volontaire, elle va entrer en rébellion…

Après le déjà très réussi « Béliers » (2015), le cinéaste islandais Grímur Hákonarson récidive avec cette tragi-comédie pince-sans-rire, qui épingle à la fois le machisme ambiant et la volonté absurde d’une croissance à tout crin.

Adeline Stern

Après l’Amazonie (« The Lost City of Z »), James Gray, l’un des cinéastes majeurs de l’histoire récente du cinéma, explore pour la première fois le genre de la science-fiction.

Affecté par la disparition de son père aux confins du système solaire, l’astronaute Roy McBride (Brad Pitt) part en mission pour tenter de découvrir la cause de l’émission d’ondes électromagnétiques surpuissantes qui menacent la vie sur Terre. Au cours de son voyage, il apprend que son père est peut-être lié à ce phénomène étrange…

Dans la lignée de « Solaris » de Tarkovski et de « 2001, l’Odyssée de l’Espace » de Kubrick, un chef-d’œuvre qui apparie lien filial et mystère de la création !

Vincent Adatte

Présenté et primé à la Quinzaine des Réalisateurs, le second long-métrage de Nicolas Pariser, ex-critique de cinéma, a suscité l’unanimité de la critique à Cannes.

Maire socialiste de Lyon, Paul Théraneau (incroyable Fabrice Luchini) est complètement lessivé après trente ans de mandat. Pour le remettre politiquement d’aplomb, son assistante engage Alice Heinman (Anaïs Demoustier) qui va devenir une sorte de coach mental pour l’édile en perdition.

Mieux encore, cette jeune femme inexpérimentée le fait renouer avec les vertus oubliées de la pensée… Dans la lignée des chefs-d’œuvre subtils de Rohmer, pas moins !

Vincent Adatte

Adapté d’une série aussi britannique que mythique, diffusée dans le monde entier, « Downton Abbey » situe son action en 1927, dans le domaine des Crowley.

Sous les ors du château, c’est le branle-bas de combat : le Roi et la Reine d’Angleterre ont annoncé leur visite. Aristocrates et domestiques se démènent pour conférer à cet événement l’apparat qu’il mérite !

Le couple royal ne se déplace bien évidement pas sans son personnel, et ceci va causer quelques frictions… Entre les cuisines et la salle à manger, froufroute tout le gratin du cinéma anglais, avec mention spéciale à Maggie Smith qui excelle en vieille comtesse peau de vache !

Adeline Stern

Née Henriette Favez à Lausanne en 1791, Enriqueta Favez est devenue une figure majeure de l’histoire du féminisme. Ignorée par notre histoire nationale, elle fut la première femme à avoir exercé le métier de chirurgien à Cuba, travestie en homme.

Fernando Perez, figure tutélaire du cinéma cubain, et la réalisatrice suisse Laura Cazador restituent de façon flamboyante sa trajectoire pour le moins extraordinaire : de son combat contre l’esclavagisme à son mariage scandaleux, à l’origine de l’un des procès les plus retentissants de l’histoire coloniale.

Prêtant ses traits anxieux à cette héroïne hors norme, Sylvie Testud trouve ici l’un de ses plus beaux rôles.

Vincent Adatte

Sans le savoir, Mélanie (Ana Girardot) et Rémy (François Civil) sont voisins, habitant un appartement dans deux immeubles mitoyens parisiens, avec une vue imprenable sur l’entrelacs ferroviaire de la Gare de l’Est.

De fait, en se penchant à peine sur leurs balcons respectifs, ces deux âmes esseulées pourraient s’apercevoir et peut-être déjà se plaire…

Renouant avec la comédie aigre-douce de ses débuts, Cédric Klapisch s’adonne une conjugaison des solitudes très révélatrice des contradictions de l’ère trompeuse du soi-disant « tout connecté ».

Vincent Adatte

L’entrée à ce film sera offerte à chaque spectateur déguisé en Yéti.

Produit par DreamWorks, ce film d’animation en lien avec la problématique climatique commence sur le toit d’un immeuble de Shanghai. C’est là que l’intrépide Yi fait une rencontre très improbable avec un jeune Yéti déboussolé…

Aidée par ses deux meilleurs amis, l’adolescente va s’employer à ramener dans ses montagnes natales ce très peu abominable homme des neiges, qu’elle a surnommé Everest.

Las, des gens très malintentionnés sont prêts à tout pour capturer cette créature rarissime de la mythologie himalayenne…

Vincent Adatte

Samedi 5 octobre à 18h le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice puis du verre de l’amitié.

1976, en Suisse, par un été caniculaire. Dans une modeste ferme, Gus, treize ans, aide son père à lutter contre la sécheresse. Et la chaleur semble autant affecter la nature que les êtres. Découvrant le secret intime de sa mère, il voit sa vie bouleversée.

Tirée du roman éponyme de Roland Buti, le second long-métrage de la cinéaste suisse Delphine Lehericey décrit de façon admirable la fin du temps de l’enfance qui coïncide avec celle du monde paysan traditionnel.

Interprété par des acteurs et des actrices remarquables, dont Laetitia Casta et Clémence Poesy (qui joua naguère le rôle de Fleur Delacour dans la saga Harry Potter), le grand film suisse de la rentrée !

Vincent Adatte

Vendredi 4 octobre à 20h30, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur et du verre de l’amitié.

Saisissant, le documentaire en immersion des cinéastes suisses alémaniques Beat Oswald et Samuel Weniger nous ouvre les portes du Palace sis à Miami, une maison de retraite réservée au troisième âge très fortuné.

Dorures, lustres clinquants, sols en marbre, ce home de luxe, copie à l’américaine du château de Versailles, est présenté par ses promoteurs comme le plus beau jamais édifié aux États-Unis, derrière lequel se cache aussi tout un business !

Rois et reines de cet univers de « rêve », ses pensionnaires choyés en permanence s’efforcent d’y oublier leur finitude, en vain ?

Vincent Adatte

Rappelez-vous, en 1989, une entité malfaisante et métamorphe venait à intervalles réguliers boulotter les petits enfants de la tranquille bourgade de Derry.

Une bande d’ados ostracisés, réunie sous la bannière du Club des Ratés, avaient réussi contre toute attente à mettre en déroute ce carnassier sorti tout droit d’un roman de Stephen King.

Bonne nouvelle pour tous les zélateurs de cinéma d’horreur, quelque vingt-sept ans plus tard, « Ça » refait un tour de piste… Attention, la créature aime toujours autant la chair fraîche ! Quelqu’un peut-il prévenir le Club des Ratés, s’il existe encore ?

Vincent Adatte