Samedi 11 février 

Soirée spéciale « Découverte d’un cinéaste »

18h Jackie (VOst)

19h45 Repas (Réservations conseillées)

20h30 Neruda (VOst) 

Prix de la soirée : 35.- (deux films et le buffet). Sinon tarifs habituels pour les films et buffet à 20.-. 

Réservation au repas conseillée au 079 797 26 15.

Enfant, Martin Scorsese avait deux objets de fascination : la figure du Christ sur la croix et les activités violentes qui émaillaient le quotidien du quartier new-yorkais de Little Italy où habitait sa famille italo-américaine.

Dans son étincelante filmographie, cet immense cinéaste a nettement privilégié les « mauvais garçons », à l’exception de « La Dernière tentation du Christ » (1988) et du très attendu « Silence », un projet qu’il porte en lui depuis plus de vingt ans.

Tiré du livre de l’écrivain japonais Shûsaku Endô, son vingt-quatrième long-métrage raconte le voyage très périlleux de deux prêtres jésuites qui se rendent en 1638 au Japon, à la recherche de leur mentor, disparu alors qu’il tentait de répandre les enseignements du catholicisme.

Vincent Adatte

Réalisé par Chris Wedge (« L’Âge de glace »), ce film en prises de vue réelles, mais truffé d’effets spéciaux renversants, voit un lycéen astucieux se construire une « monster car » à partir de pièces détachées qu’il a récupérées dans une casse.

Au volant de ce 4x4 rafistolé, Tripp (Lucas Till) roule à tombeau ouvert. Passant non loin d’un site pétrolier, il perd la maîtrise de son véhicule. Accidenté, il tombe sur une créature mutante accro au pétrole, qui vit sous terre.

Loin de se montrer hostile, l’extraterrestre se pelotonne sous le capot du bolide de Tripp. Fou de vitesse, il le propulse à une vitesse inimaginable… Animé par de saines préoccupations écologiques, un divertissement très pétaradant !

Adeline Stern

Assouplissez vos zygomatiques, l’inénarrable Dany Boon est de retour devant et derrière la caméra, après les irrésistibles « Bienvenue chez les Ch'tis » (2008), « Rien à déclarer » (2011) et « Supercondriaque » (2014).

Distraite, rêveuse et, surtout, très maladroite, la policière Johanna Pasquali (Alice Pol) constitue une menace permanente pour les criminels, la population et ses collègues. Pour ne rien arranger, Johanna rêve d’être la première femme à intégrer le groupe d’élite du RAID.

De façon surprenante, la voilà soudain admise au centre de formation de ce corps d’élite. Misogyne comme pas deux, l’agent Eugène Froissard (Dany Boon), surnommé Poissard, va devoir la former…

Vincent Adatte

Au moment où l’industrie hollywoodienne nous désespère tant elle multiplie des superproductions sans aucune âme, le jeune cinéaste américain Damien Chazelle (auteur du déjà formidable « Whiplash ») ranime soudain notre flamme de cinéphile avec l’époustouflant « La La Land » !

À Los Angeles, une jeune serveuse apprentie comédienne court les castings, alors qu’un jeune pianiste rêve d’ouvrir son propre club de jazz, histoire de jouer la musique qu’il aime. Commencée sur une autoroute, dont les usagers bloqués dans un embouteillage s’échappent par la danse, leur romance va virevolter durant plus de deux heures littéralement enchantées.

Un hommage étincelant à la comédie musicale, qui ressuscite le cinéma tel qu’on l’aime : à la fois profond et intensément populaire !

Adeline Stern

En trois films (« La Fête du feu », « A propos d’Elly » et « Une Séparation »), Asghar Farhadi est devenu l’un des cinéastes iraniens phares du moment. Avec « Le Client » qu’il a tourné à Téhéran, il confirme de la façon la plus brillante ce statut.

Acteurs d’une troupe de théâtre semi-professionnelle, l’enseignant Emad et sa femme Rana doivent quitter leur bel appartement situé dans un immeuble qui menace de s’écrouler. Ils emménagent alors dans un logement appartenant à l’un des membres de la troupe.

Peu après, Rana découvre que la dernière locataire y a laissé une partie de ses affaires. Un jour qu’elle attend le retour d’Emad, elle se fait agresser par un inconnu. Ulcéré, Emad se lance dans sa propre enquête pour trouver le coupable… Tout l’art du non-dit et de la suggestion !

Vincent Adatte

Depuis la mort de sa petite fille, Howard Inlet (Will Smith), un brillant publicitaire new-yorkais végète dans son bureau, passant son temps à envoyer des lettres au Temps, à l’Amour et à la Mort, histoire de leur dire ses quatre vérités.

Très inquiets, ses associés Claire (Kate Winslet) et Whit (Edward Norton) engagent alors trois comédiens (un pour incarner le Temps, un autre, l’Amour, un troisième, la Mort), afin de lui redonner goût à l’existence et, au passage, sauver leur entreprise…

Une belle leçon de vie, ponctuée de grandes envolées philosophiques, à même d’humecter les rétines des spectateurs les plus endurcis !

Vincent Adatte

Il y a plus de vingt ans, Christian des Pallières et son épouse Marie-France découvrent la décharge à ciel ouvert de Phnom Penh, où des milliers de gosses s’efforcent de survivre. Pour les deux voyageurs, c’est un choc et une évidence : il faut sortir les enfants de cet enfer !

De la mission accomplie par ces héros aussi humbles que pragmatiques, le réalisateur Xavier de Lauzanne a tiré un documentaire lumineux qui montre que seule l’éducation peut tirer les enfants du malheur.

Réalisé en collaboration avec d’anciens élèves du centre de formation aux métiers du cinéma que Christian des Pallières a créé au Cambodge, « Les Pépites » fait partie de ces films, beaucoup trop rares, qui redonnent foi en l’humanité.

Adeline Stern

Samedi 11 février à 20h30, ce film sera précédé du film « Jackie » du même réalisateur puis d’un repas. Réservation au repas conseillée au 079 797 26 15.

Avec un talent fou, le cinéaste chilien Pablo Larraín (« No ») poursuit son entreprise de laminage des mythes politiques de son pays. Il s’attaque cette fois à Pablo Neruda, gloire nationale s’il en est, réussissant l’exploit de le faire chuter de son piédestal sans attenter à son génie poétique.

En 1948, suite à la mise hors-la-loi du parti communiste, Neruda (Luis Gnecco), soi-disant défenseur du peuple, est traqué par le commissaire Peluchonneau (Gael García Bernal).

Avec malice, Neruda va alors mener par le bout du nez ce « sale type » qui rêve de se faire le grand poète, mais dont on se demande à peu à peu si son existence même ne procède pas d’un fantasme de persécution… Du grand art !

Vincent Adatte

Après Jacques Doillon en 1975, le réalisateur canadien Christian Duguay (« Belle et Sébastien ») porte à l’écran le livre autobiographique de Joseph Joffo.

À Paris, la famille Joffo est heureuse. Juifs, Roman (Patrick Bruel), qui est coiffeur, et Anna (Elsa Zylberstein), sa femme, sont fiers de leurs enfants et couvent encore les deux derniers, Maurice et Joseph, toujours écoliers et complices.

Seulement, en 1941, l’étoile jaune devient obligatoire. Roman et Anna pressentent que le pire est à venir. Ils poussent alors Joseph et Maurice à fuir, seuls, vers la zone libre, avec la promesse de les retrouver. Pour les deux frères, commencent quatre années de fuite éperdue, parsemées de petits miracles…

Adeline Stern