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Les bons plans «cinéma» du Royal #07

Une feuille de route, du cinéma indépendant américain et un brin de magie 

Ouf, mercredi passé, le Conseil fédéral a enfin daigné communiquer à la culture agonisante mais reconnaissante une feuille de route. Partant, si l’on évite le redoutable effet «yo-yo» lié à toute épidémie, notre bien-aimé Royal devrait rouvrir officiellement ses portes le jeudi 1 avril… Mais le conditionnel reste hélas de mise! D’ici là, nous vous suggérons de prendre votre mal en patience en consultant nos bons plans «cinéma».

Vive le cinéma indépendant américain

Depuis des décennies, le cinéma indépendant américain fait rempart aux menées souvent insipides de l’hydre hollywoodienne. Les films dits «indies» se définissent non seulement en termes de production, libérée des grands studios, mais surtout par leur indifférence au mainstream, leurs points de vue marqués et leur refus du conformisme. Par le biais de l’indispensable filmothèque du Royal (cinemaroyal.cinefile.ch), nous vous invitons à en voir ou revoir quatre fleurons.

«Paterson» de Jim Jarmusch

De «Stranger than Paradise» à «Broken Flowers», en passant par «Dead Man», Jim Jarmusch a développé un style à nul autre pareil, mélange contemplatif entre sensibilité américaine et culture cinéphile européenne. Tournant peu, l’auteur de «Down By Law»» nous gratifie aujourd’hui du merveilleux «Paterson» (2016), titré à la fois en référence à son personnage, à une ville du New Jersey et au poème de William Carlos Williams… A Paterson, un chauffeur de bus prénommé Paterson (Adam Driver) mène une vie tranquille avec Laura (Golshifteh Farahani) et leur bouledogue Marvin. Inspiré par son amour pour son amie, sa ville et ses habitants, il noircit les pages d’un carnet secret… En résulte une exaltation bouleversante du quotidien par la poésie!

PATERSON Filmcoopi

«Take Shelter» de Jeff Nichols

Le cinéaste américain indépendant Jeff Nichols décrit dans «Take Shelter» («Trouver refuge», 2011) l’emprise croissante de la folie sur un bon père de famille, qui travaille dans une entreprise de forage. Victime de cauchemars récurrents, Curtis La Forche (Michael Shannon) est obsédé par l’idée qu’une tornade va s’abattre sur les siens. Il s’évertue à protéger sa femme Samantha (Jessica Chastain) et sa petite fille sourde-muette (Tova Stewart), jusqu’à se ruiner pour leur construire un abri souterrain dans le jardin de sa maison… Avec un art saisissant de la mise en scène, le cinéaste distille le soupçon sur la réalité qu’il donne à voir au spectateur, en l’enfermant peu à peu dans la paranoïa de son personnage… Impressionnant!

TAKESHELTER Elite

«Nebraska» d’Alexandre Payne

Avec «Nebraska» (2013), Alexander Payne a confirmé avec tout son talent pour les comédies douces-amères et décalées… Persuadé qu’il a gagné un million de dollars suite à un hypothétique tirage au sort par correspondance, Woody Grant, un vieillard à la raison vacillante, veut à tout prix se rendre à Lincoln, dans le Nebraska, pour y toucher son lot. Têtu, il multiplie les fugues, au désespoir de sa femme qui souhaiterait le placer dans un home. Devant son obstination, son fils, un vendeur de hi-fi pas très futé, accepte de le conduire à destination, histoire de lui prouver qu’il a été abusé par une publicité aguichante. Durant le voyage le fiston s’efforce de renouer avec ce père qui n’aura été que déceptions… Dans le rôle du vieillard buté, l’acteur Bruce Dern est tout simplement inoubliable.

NEBRASKA Elite

«Inside Llewyn Davis» d’Ethan et Joël Coen

Terminons avec la fratrie phare du cinéma indépendant étasunien, les frères Coen et l’un de leurs films parmi les plus émouvants, «Inside Llewyn Davis» (2013) qui constitue une chronique éblouissante et pince-sans-rire de l’échec. S’inspirant de la biographie d’un chanteur de folk peu chanceux, les deux Coen imaginent quelques jours de sa piètre existence, pendant l’hiver 1961. Après avoir chanté dans un club, Llewyn Davis (Oscar Isaac) se fait tabasser par un inconnu. Au matin, on le retrouve sur le sofa d’un vieux couple qui l’héberge provisoirement, très admiratif de son disque dont les invendus s’accumulent… A leur manière inégalable, les deux frangins flèchent ce naufrage existentiel qui finit par tourner en boucle… En très grands cinéastes qu’ils sont, les Coen réussissent l’exploit de nous rendre leur lamentable personnage constamment attachant… Du grand art! 

INSIDELLEWYNDAVIS Elite

La magie pour tous et toutes

Maints parents se demandent comment leurs enfants qui ne sont pas (encore membres) de La Lanterne Magique peuvent accéder aux séances en ligne qu’elle organise en attendant que les salles rallument leurs écran. Rien n’est plus facile. Il suffit de se rendre sur le site Internet de La Lanterne (www.lanterne-magique.org) et de s’inscrire via un formulaire. Pour un prix très modeste, chacun aura dès lors accès aux séances en ligne puis aux projections en salles dès que cela sera possible. Jusqu’au 9 mars, il est ainsi possible de découvrir en famille le sublime et émouvant «Arrietty : le petit monde des chapardeurs», un film d’animation dont le scénario est signé Miyazaki. 

Lanterne Magique : ARRIETTY (VOD)

SERIE FRA

Vincent Adatte

 


Les bons plans «cinéma» du Royal #04

Films suisses primés et coléoptères héroïques

Résistons à la morosité engendrée par la fermeture prolongée de nos lieux culturels, dont notre cher cinéma. Comment? En revoyant trois films lauréats du Prix suisse du cinéma via la plate-forme VOD du Royal ou en découvrant en famille un film bourdonnant d’insectes très magique… Tels sont nos bon plans «cinéma» de la semaine.

Les films nominés aux «oscars» du cinéma suisse

Lundi passé, le verdict des nominations au prestigieux Prix Suisse du cinéma (nos Oscars à nous) est tombé. Comme ailleurs, les professionnel·le·s de la branche cinématographique ont été appelé·e·s à nominer les films les plus réussis de l’année 2020, regroupés dans douze catégories, dont celles du «Meilleur film de fiction», du «Meilleur film documentaires», du «Meilleur court-métrage», de la «Meilleure actrice» ou du «Meilleur scénario», pour n’en citer que quelques-unes. 

Parmi les cinq films retenus dans la catégorie fiction, soulignons que trois d’entre eux ont été récemment projetés au Royal, en présence de leurs réalisateur·trices. Il s’agit de «Schwesterlein» de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, «Mare» d’Andrea Štaka et de «Platzspitzbaby» de Pierre Monnard. Preuve en est que le Royal a du flair en matière de promotion du meilleur du cinéma suisse!

Le vote est désormais ouvert pour désigner, parmi les œuvres qui ont été nominées, lesquelles gagneront les Quartz tant convoités. En attendant le 26 mars prochain, date à laquelle sera dévoilé le palmarès final, nous vous invitons à voir ou revoir trois films récemment distingués par le Prix du cinéma suisse. 

Quartz de la meilleure fiction en 2020, «Le milieu de l’horizon» de Delphine décrit de façon admirable la fin du temps de l’enfance qui coïncide avec celle du monde paysan traditionnel. Primé dans la même catégorie en 2019, l’impressionnant «Ceux qui travaillent» d’Antoine Russbach décrit de façon magistrale la dérive morale d’un cadre supérieur d’une entreprise de fret maritime, joué à la perfection par Olivier Gourmet. 

MILIEU HORIZON resultat

CEUX QUI TRAVAILLENT4 resultat

Élu à juste titre meilleur documentaire la même année, «Chris The Swiss» d’Anja Kofmel mêle de façon magistrale dessins animés, prises de vues réelles et images d’archives pour retracer le destin tragique d’un jeune journaliste suisse, est retrouvé mort en Croatie, assassiné dans des circonstances troubles.   

T’es pas encore Royal?

Rappelons qu’il est toujours possible d’acquérir un merveilleux sésame cinématographique sous la forme de la carte «T’es Royal!». Pour mémoire, celle-ci donnera un accès illimité pendant six mois à tous les films programmés par le Royal dès la réouverture de ce dernier. Il vous en coûtera 120frs, un prix somme toute modique si l’on est un·e cinéphile assidu·e! De plus, votre achat constituera un signe de soutien fort, gage d’un redémarrage à succès pour le cinéma de tous les Sainte-Crix !  De même, si vous avez acheté des bons WelQome dans le but de soutenir notre salle, il vous faut commander leur carte à l'adresse tesroyal@cinemaroyal.ch, en y joignant vos bons et en indiquant le nom et prénom du bénéficiaire, ainsi qu’une adresse d’envoi. 

Ça bourdonne en ligne

LANTERNE MAGIQUE resultat

Pour pallier autant que faire se peut la fermeture des salles, La Lanterne Magique propose dorénavant des séances en ligne. Jusqu’au 9 février, en utilisant le code «secret» qui leur a été communiqué par voie postale, tous les membres de ce club de cinéma unique en son genre peuvent découvrir en famille «Minuscule: Les Mandibules du bout du monde» dont les stars sont des coccinelles. Cette «projection» est précédée d’une introduction au film jouée par des comédiennes et comédiens. Dès le 10 février, ils auront le loisir de découvrir un autre film par le même biais. A souligner que les enfants qui ne sont pas membres du club peuvent y adhérer en tout temps, via le site www.lanterne-magique.org et ce, pour un prix très modeste. Ils auront dès lors accès aux séances en ligne puis aux projections en salles, cela dès le moment où La Lanterne sera autorisée à reprendre le chemin des cinémas.

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Vincent Adatte


Les bons plans «cinéma» du Royal #03

Une petite cure de cinéma suisse et des séances en ligne «magiques»

Au mieux, le Royal restera fermé jusqu’à fin février. Dans cette attente, il importe d’entretenir notre forme cinéphilique de façon à pouvoir jouir pleinement du moment où notre salle préférée ré-ouvrira avec des films à foison. Comment? En suivant nos bons plans «cinéma», pardi! 

«T’es Royal!»

Avant de détailler nos bons plans de la semaine, rappelons que notre carte de soutien «T’es Royal!» est toujours en vente au prix de 120 francs. Pour mémoire, ce passe donne libre accès pendant six mois à toutes les projections des films à l’affiche. Pour l’acquérir, tous les moyens sont bons: courrier, courriel, téléphone ou «en présentiel» au cinéma, chaque lundi matin, et ceci jusqu’à la réouverture du Royal qui verra le démarrage de cette offre «à volonté». 

Par ailleurs, toutes les personnes qui ont acheté des bons WelQome afin de bénéficier du sésame «T'es Royal!» sont priées de commander leur carte à l'adresse tesroyal@cinemaroyal.ch, en y joignant leurs bons et en indiquant le nom et prénom du bénéficiaire, ainsi qu’une adresse d’envoi. 

Trois grands films suisses

Depuis mercredi dernier, les 56es Journées cinématographiques de Soleure font briller la vitrine du cinéma suisse, comme chaque année à pareille époque, mais en ligne, coronavirus oblige! Saluons la belle obstination de cette manifestation indispensable à la bonne santé de notre production nationale. Mieux même, manifestons-lui notre soutien en (re)visionnant trois films majeurs de notre patrimoine par le biais de la très précieuse plateforme VOD du Royal (www.cinemaroyal.cinefile.ch).

A très juste titre, «Höhenfeuer» («L’Âme-sœur») de Fredi M. Murer est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de l’histoire récente de notre cinématographie,. Datant de 1985, ce drame de l’inceste n’a en effet rien perdu de sa puissance! Un paysan taciturne mène une existence parfaitement réglée dans un alpage isolé avec sa famille qui subit sans broncher sa loi patriarcale. Attiré par sa sœur plus âgée, un adolescent sourd-muet conjure son désir coupable en élevant des murs de pierres, comme l’ont fait des générations et des générations de jeunes gens avant lui. Las, les murs de pierres n’y suffiront pas…

PHOTO AME SOEUR

Sans conteste, la cinéaste Ursula Meier est l’un de nos plus grands talents actuels. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ou revoir «L’Enfant d’en haut» (2012). Avec une sensibilité bouleversante, la cinéaste dévoile la fracture sociale sur fond d’or blanc, faisant de son frêle protagoniste un travailleur saisonnier d’un genre inédit. Opposant magistralement la montagne, où tout semble n’être que luxe et volupté, et la plaine, morne et sale, elle file tout schuss une fable imparable sur l’inégalité et le manque d’amour.

PHOTO ENFANT EN HAUT

La récente disparition du merveilleux Michel Robin incite à revoir «Les Petites Fugues» (1979) dont il joue le rôle principal de façon inoubliable. Premier long-métrage du regretté Yves Yersin, cette ode au désir de liberté vibre d’une poésie discrète mais ô combien agissante. Depuis de longues années, Pipe œuvre servilement dans une exploitation du Gros-de-Vaud. Sa première rente AVS en poche, le valet de ferme s’offre un vélomoteur, promesse d’indépendance… Une fable douce-amère incomparable!

PHOTO PETITES FUGUES

Des séances en ligne très magiques

LANTERNE MAGIQUE

En attendant la réouverture des cinémas et faire patienter son public, La Lanterne Magique étoffe encore son offre en ligne. En janvier, février et mars, le club de cinéma pour enfants présente un long-métrage de qualité, à découvrir sur son site Internet. Tout comme dans ses séances en salles, chaque film est précédé d’une introduction aussi amusante qu’instructive, jouée par deux comédien·ne, sans oublier un superbe petit journal de présentation envoyé à domicile.

SILENCE FRA

Jusqu’au 9 février, petits et grands sont invités à regarder à domicile l’époustouflant «Minuscule : les mandibules du bout du monde», un film d’animation qui fait vrombir de façon drolatique des insectes très cartoon dans des prises de vue réelles. Cette offre est réservée aux familles dont les enfants sont membres de La Lanterne Magique, mais il est toujours possible d’y inscrire sa progéniture via www.lanterne-magique.org.

Vincent Adatte


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