jeudi, 20 juin 2013 14:01

Edito - 20 juin 2013

 

Soleil le jour, cinéma la nuit, l'accord parfait !

Contrairement à ce qui se passe à la télévision, la qualité de programmation du Cinéma Royal de Ste Croix n'est en rien péjorée dès que l'été paraît. La "brochette" (c'est de saison) de films de ces trois prochaines semaines en est, une fois de plus, la démonstration éclatante. Et, cerise (de saison aussi) sur le gâteau, nous pourrons profiter de ces super-séquences dans un cinéma tout propre, tout réparé et recousu à neuf... MERCI à tous les bénévoles qui ont bien voulu suivre Wonder-Adeline et Ai-Claude dans cette équipée domestique !

On attendait avec impatience le "dernier Shyamalan" et le voilà enfin. Avec After Earth, M. Night s'est fortement intéressé aux conséquences de la peur sur les hommes. Il raconte : "Je suis fasciné par la peur de l’homme face à l’inconnu. À l’aube de l’humanité, au temps des hommes des cavernes, la peur jouait un rôle essentiel, elle nous protégeait du danger, nous permettait de survivre. Mais aujourd’hui, on a peur de commencer un nouvel emploi, de s’investir dans une nouvelle relation et ça n’est pas forcément une bonne chose. Ici il s’agit d’un père qui apprend à son fils à surmonter sa peur. C’est une magnifique leçon, car si l’on peut apprendre à contrôler sa peur de l’inconnu, alors on peut tout accomplir." Je n'ai pas de commentaire à rajouter et vous ? On se retrouve tout à l'heure ?

Ce week-end nous amènera également Les Beaux Jours qui a été tourné à Dunkerque ainsi qu’à Calais et au Cap Blanc-Nez. Des lieux que Marion Vernoux apprécie particulièrement et qui correspondent parfaitement à l’ambiance qu’elle voulait donner à son film : "Je reviens toujours à cette région, tant elle est belle à filmer. Et puis je ne voulais pas enfermer les personnages dans une ville bourgeoise ou trop identifiable, je voulais qu’on se sente un peu « quelque part en Europe ». Dès la préparation d’un film, ce sont vraiment les décors qui m’inspirent. Ces longues jetées sur la mer du Nord, je ne peux m’empêcher de les filmer". Et nous de les regarder...

Si Julian Roman Pölsler a déjà réalisé de nombreux téléfilms depuis 1991 et même mis en scène des opéras, Le Mur invisible (coup de coeur de ce week-end !) est son tout premier long-métrage. Le roman de Marlen Haushofer, dont est adapté son film occupe une place très importante dans la vie du réalisateur  depuis de nombreuses années qui nous dit : "Je crois que chacun de nous a un livre-frère comme il a une âme sœur. Mon livre-frère est Le Mur invisible. Ce roman occupe une place très particulière dans ma vie. Je l’ai lu une première fois il y a 25 ans et depuis, il me colle à la peau". Le projet de faire du livre un film ne l’a jamais quitté depuis : "J’ai dû prendre mon mal en patience pendant près de vingt ans parce que les droits étaient déjà pris, et c’est seulement en 2003 que j’ai pu les acquérir. Je crois que j’étais prédestiné à faire ce film : il fallait que ce soit moi qui le fasse." Comme il faudra que ce soit nous qui le regardions cqfd.

Man of Steel est le premier film de la franchise Superman à ne pas comporter le nom du super-héros dans le titre. Bientôt le retour de la ligue des justiciers ? Si Man of Steel fait un résultat satisfaisant au box-office, la Warner a confié être intéressée par un projet de film sur la Ligue des Justiciers, notamment composée de Superman, Batman, WonderWoman ou encore Flash, pour faire concurrence aux Avengers de l'écurie Marvel. Trop dommage qu'ils aient oublié Speedy-Adeline, Claudio-la-Bricole, Vincent-les-Neurones, Sébastien-toujours-prêt et tous les autres de l'équipe !!! A mon avis c'est bien eux les meilleurs...

Ne manquez pas les 29 et 30 juin (de toute façon il pleut alors...) Ai WeiWei : Never Sorry. Il s'agit du  premier film réalisé par Alison Klayman. Elle a entamé ses recherches sur la Chine, Ai Weiwei lui-même, et le milieu de l'art indépendant chinois dès 2006, avant de suivre véritablement l'artiste à partir de 2008. Ses recherches ont été récompensées car son film a été sélectionné au prestigieux Festival de Sundance, d'où il est reparti avec le Prix Spécial du Jury, mais plus important encore, il a été diffusé à travers le monde, témoignant de l'état grave des atteintes à la liberté en Chine.

Sympa Broken City, pour le 4 juillet. Le film, dont l'intrigue se déroule à New York, a toutefois été également tourné à La Nouvelle Orléans pour des raisons logistiques sans que l'on puisse remarquer la différence. "J'ai essayé de mettre des éléments de notre époque ainsi que des techniques de cinéma moderne dans une histoire de corruption à l'ancienne", explique le réalisateur Allen Hughes. L'avenir nous dira si la mayonnaise a pris pas vrai ?

L'équipe technique a nommé le style visuel de Moi, moche et méchant, reconnaissable entre tous, le "gothique banlieusard", car il mêle une esthétique gothique à une lumière et des couleurs fortes. Ce style est inspiré des illustrateurs américains Edward Gorey et Charles Addams (le créateur de La Famille Adams). Rien que pour ça on se lève ! Comme pour le précédent volet, Moi, moche et méchant 2 a été majoritairement conçu par des animateurs français, à Paris, dans le studio d'animation Illumination Mac Guff. Le film, aussi produit en Californie, bénéficie d'une double-culture franco-américaine qui lui donne un humour particulier, entre la bande dessinée, les films de Charlie Chaplin et ceux de Jacques Tati. Ça s'appelle un duo gagnant non ? Si.

Le film que nous verrons dimanche soir 7 juillet, nous raconte une étape importante de la vie d'Hannah Arendt. Née en 1906 et décédée en 1975, Hannah Arrendt était une philosophe juive allemande, qui a entre autre eu pour professeurs Edmund Husserl et Martin Heidegger. Elle est notamment connue pour son étude sur ce qu'elle a elle-même qualifié de "banalité du mal", concept qui ressort de son rapport sur le procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. Comment une personne réagit-elle face à des évènements historiques et sociaux sur lesquels elle n’a aucune influence ou maîtrise ?" C'est le thème récurrent des films de Margarethe Von Trotta (et ce que je me demande tous les jours).  A voir absolument !

Bons films !
Christina

jeudi, 30 mai 2013 09:48

Edito - 30 mai 2013

 

 

Slow et pluvious...

Le temps idéal pour aller voir Fast & Furious 6. Nous allons donc de nouveau positiver avec un optimisme à toute épreuve et nous montrer très reconnaissants plutôt que frustrés et grincheux ! Après tout, nous n'habitons pas Moore, la tornade ne nous a pas touchés, et notre cinéma à nous, plus que jamais, tient debout n'est-ce pas ?  Alors, histoire de profiter à fond de notre passeport cinéma www.passeport-cinema.ch nous allons de nouveau squatter notre salle préférée et ceci dès demain jeudi ! Nous y découvrirons, dès 20h, The Grandmaster dont on dit que la fille est la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Bienvenue au club des mères de famille ! On en reparlera, bien sûr, dès vendredi soir dans la Cage Dorée. Des mères de famille, pas de la figure mortelle !  Que voilà un bel exemple d'égoïsme pseudo-bourgeois-paternaliste tiens ! Pourvu que les protagonistes arrivent à vaincre leur peur de l'inconnu et à ne pas se laisser manipuler ! Quelle grande bouffée de nostalgie j'ai eue en visionnant le trailer du film de samedi soir :  La clé de la chambre à lessive que nous découvrirons en présence des réalisateurs. Je me revoyais, jeunette, partant faire ma lessive dans le lavomatic de la rue Mouffetard. Le dernier salon où l'on causait. Qu'il s'en sont échangés des soucis, des confidences; partagés des jardins secrets dans les odeurs de total-lave-plus-blanc, la chaleur des sécheuses et le floc-floc-floc hypnotiseur des tambours-batteurs. Ça a toujours été inducteur et magique pour moi, une chambre à lessive, depuis ce temps-là. Sinon, il vous reste une semaine pour lire la nouvelle de Buzzati (Douce nuit - 1966) que vous pouvez sûrement commander  à la librairie Clin d'Oeil, histoire de savoir de quoi parle Epic: la bataille du royaume secret. A première vue j'aurais parié pour un trip manichéen plein de clins d'zyeux humoristiques, mais je suis sûre que c'est plus que ça puisque Vincent nous dit que c'est très intelligent ! On peut lui faire confiance n'est-ce pas ?

La fleur de l'âge, ça fait vingt ans que j'y suis, alors vous pensez si je suis intéressée ! Il paraît que le film parle de réconciliation mais aussi des disparités père-fils, et comme l'explique Pierre Arditi : "... dans la vie les choses peuvent violemment changer et il peut arriver que, du jour au lendemain, l'on se retrouve orphelin d'acquis que l'on pensait naïvement posséder pour toujours".

Par curiosité, je suis allée voir s'il existait un extrait de Botiza, qui nous sera présenté dimanche en présence des réalisateurs. J'en ai trouvé un, l'ai savouré et me suis retrouvée immédiatement plongée dans un merveilleux état de bien-être et de sécurité. Il m'a fait penser à cette partie, trop courte, de ma vie, où nous cultivions nos légumes, faisions notre fromage, nos saucisses, et vivions en quasi autarcie. Ne jamais risquer d'avoir faim, ou froid parce qu'on sait comment s'y prendre. On a beau dire, ce n'est pas le genre de sentiment qu'on peut éprouver dans l'anonymat d'une grande ville.

La semaine du 12 au 16 juin nous réserve aussi des événements d'importance. La lanterne magique le mercredi et sans doute la dernière séance de l'année, si ma mémoire est bonne. Profitez-en bien et pensez à agender vos inscription pour l'an prochain, c'est à dire septembre ! Sous surveillance, jeudi soir m'a tout l'air d'être un fameux thriller politique dans la bonne lignée des Trois jours du Condor que j'avais tellement aimé à l'époque. Et enfin, la Journée mondiale des réfugiés, le vendredi 14, avec une superbe soirée de partage, visuelle et substantielle, en compagnie de nos amis de l'EVAM. Venez nombreux ! Le film qui sera présenté : La Pirogue, traite de l'immigration africaine, et plus particulièrement de ces voyages meurtriers qui poussent les Africains à traverser l'océan sur des pirogues au péril de leur vie dans l'espoir de rejoindre l'Europe. La plupart du temps, seuls les hommes entreprennent de se lancer dans une telle aventure, mais dans le film, on découvre qu'une femme s'est glissée parmi les clandestins. Moussa Toure tenait ainsi à montrer que la femme africaine est aussi forte que l'homme et peut faire autre chose que de "piler le mil."

Le programme de ces trois semaines se terminera en apothéose avec le film Le Passé. Ce passé qu'on cherche à oublier même si ce n'est pas toujours évident. Dans le film, le scénario balance entre la loyauté envers le passé et le besoin de se tourner vers l'avenir. "Aujourd’hui, nous gardons des traces de notre propre passé, il devrait donc être plus proche qu’il ne l’était autrefois. Or, malgré les images, malgré les écrits, notre passé est devenu encore plus obscur. La vie d’aujourd’hui tend peut-être à vouloir aller de l’avant en ignorant le passé. Or son ombre continue de nous ramener en arrière. Il me semble que c’est vrai en Europe comme dans le reste du monde, on a beau essayer de se propulser vers l’avant, le poids des événements passés continue de peser sur nous", nous raconte Asghar Farhadi.

Je crois qu'il n'y a rien à ajouter à cela, alors :

Bons Films !
Christina

lundi, 13 mai 2013 11:41

Edito - 13 mai 2013

 

 

Il n'y a (enfin) plus de neige... mais c'est Noël quand même !

En avril ne te découvre pas d'un fil, en mai... va à toutes les assemblées ! Et donc, nous avons eu le plaisir de nous retrouver aux Assemblées Générales le 1er mai dernier. Après les blas-blas administratifs d'usage, d'où il appert que sans être forcément bénéficiaires à 400% les affaires ne vont pas si mal quand même, nous eûmes l'extrême plaisir d'entendre la bonne nouvelle suivante, je cite :

En partenariat avec différents cinémas associatifs, le Réseau des Villes de l’Arc jurassien (RVAJ) a donné naissance cette année à la première édition du «Passeport Cinéma». En plus de la possibilité d’acquérir un billet d’entrée au demi-tarif dans les 12 cinémas partenaires, le Passeport Cinéma permet à son détenteur de bénéficier d’un rabais de 50% sur 34 activités culturelles, touristiques, sportives ou culinaires, sélectionnées avec soin en fonction des spécificités des différentes régions. L’occasion rêvée de découvrir les différents cinémas associatifs et de peut-être gagner une année de gratuité dans la salle de votre choix. Le Passeport Cinéma est en vente auprès de tous les cinémas et communes partenaires, ainsi que dans les Offices du Tourisme «Jura trois lacs». Pour toute information: www.passeport-cinema.ch
Pour un beau cadeau, c'est un beau cadeau non ?

L'autre bonne nouvelle a été d'apprendre l'installation d'une boucle magnétique pour les appareils des personnes malentendantes. On nous a dit que toutes les personnes concernées avaient été avisées, mais je trouve que ce genre d'information n'est jamais assez relayée, alors je fais un bis... si ça peut rendre service à une seule personne de plus... j'en serai ravie !

Et dès que vous aurez acquis votre passeport, c'est à dire ce soir même, vous pourrez l'utiliser déjà pour aller voir La fille du régiment. Un opéra en deux actes qui raconte les aventures de la marquise de Berkenfeld. La pauvrette se rendant en Autriche est terrorisée par une fusillade qui vient d'éclater et se réfugie avec son valet Hortensius dans ? Vous le saurez tout à l'heure...

Le film de demain soir, Perfect Mothers, a ceci de particulier qu'il est l'un des derniers à avoir été tourné en 35mm format scope... nonobstant ce détail passionnant, la légende veut que cette histoire ait été racontée, une nuit (de pleine lune ? ça serait cool), dans un bar (louche), par un jeune homme (pur), à Doris Lessing qui en a fait un livre (...), lequel livre est devenu le film que vous allez apprécier ce soir. Il s'agit donc d'une histoire vraie; mais ne sont-elles pas les plus passionnantes ? Tenez, la mienne par exemple...

The Place Beyond the Pines parle (pour changer des relations mère/filles) d'une relation père/fils. Une grande partie du film a été tournée en décors réels à Schenectady dans l'état de New York. Le titre vient du nom mohawk (iroquois) de cette ville ; en effet, "Schenectady" signifie "beyond the pine plains" (l’endroit qui se trouve au-delà des pins). Une fois de plus, on ne finira pas la journée idiots...

Viramundo – que nous aurons le plaisir de voir dimanche soir en présence du réalisateur M. Pierre-Yves Borgeaud - est l'histoire d'un voyage sur trois continents, l'Afrique, l'Amérique du Sud et l'Asie, reliés par une histoire semblable autour de la colonisation européenne, et dont les conséquences sont encore prégnantes aujourd'hui (notamment au Brésil). La musique - celle de Gilberto Gil entre autres - s'impose elle-même dans le film comme un nouveau lien entre ces diverses parties du monde.

Eric Judor explique que le côté un peu "loser" du personnage de Tado - Tad l'explorateur - l'a beaucoup séduit : "Il n’est vraiment pas très doué, il n’a aucune connaissance ou compétence, et pourtant il se rêve explorateur comme son père. Il a très envie que celui-ci soit fier de lui. Il a un caractère combatif et met toute son énergie pour être à la hauteur de sa mission. C'est un imposteur sympathique ! Il ne fait rien de manière malveillante ou calculée. En voilà un chouette programme pour notre dimanche après-midi... Papa pourra aller au cinéma avec les enfants (après avoir fait la vaisselle) pendant que Maman fera la sieste !

Le réalisateur de l'Ecume des jours, Michel Gondry, raconte avoir découvert pour la première fois le roman de Boris Vian alors qu'il était adolescent, sur les conseils de son frère aîné : "Difficile de savoir ce qu’il reste de ma première lecture, de faire la part du souvenir réel et du souvenir reconstitué. Une image : la boucherie à la patinoire… C'est drôle, moi aussi c'est la scène qui m'a le plus frappée; je me réjouis de voir comment elle aura été traduite à l'écran.

Inch Allah, que nous verrons le 18 mai,  s'intéresse aux conséquences que peut avoir une guerre sur une personne étrangère et à priori non concernée par le conflit : "À quel point un conflit qui ne nous appartient pas peut-il devenir le nôtre ?"

Je vous ai déjà parlé de Win Win et des Croods dans un précédent édito; n'oubliez pas le rendez-vous de la prunelle de vos yeux mercredi 22 mai à la Lanterne Magique et, pour terminer ce superbe programme, on nous propose Gatsby le Magnifique (qu'on ne présente plus !) et La maison de la radio. L'une des idées de ce film-là consiste à dévoiler la multitude de métiers qui cohabitent dans une seule structure immobilière: les locaux de Radio France. Nicolas Philibert précise : "C'est un lieu que font vivre des centaines de journalistes, techniciens, producteurs, secrétaires et documentalistes, sans compter les personnels chargés de son entretien, de sa gestion, de son développement et de sa promotion, ni les dizaines d’invités célèbres ou inconnus qui s’y rendent chaque jour pour participer ou assister à l’enregistrement des émissions"... moi ça m'impressionne tout ça et vous ?

Bons films !
Christina

lundi, 29 avril 2013 08:33

Edito - 29 avril 2013

 

Chic il neige ! Allons au Cinéma !

If you can't beat them, join them... en clair : si vous ne pouvez pas faire sans, faites avec... ou approchant. Et nous voilà bien obligés d'en venir là, ces jours où tout nous fait penser au merveilleux film de C.F. Ramuz: "Et si le soleil ne revenait pas ?" C'est beau, mais c'est triste, quoique... on a quand même déjà eu deux jours d'été au moins non ? C'est donc bien qu'il existe quelque part au-dessus de nos têtes, le soleil, mais bon, c'est comme pour tout, faut y croire, est-ce que Dieu existerait si on n'y croyait pas ?

Une chose hyper importante à ne surtout pas manquer c'est nos ASSEMBLÉES GÉNERALES. Celle des Amis du Royal à 19h et celle de l'Association Mon Ciné à 19h30 Mercredi 1er mai. Ça tombe bien c'est le jour de la fête du travail. On va pouvoir célébrer ! Soyez, venez, nombreux avec vos bonnes idées et vos remarques pertinentes, on n'en a jamais trop. Nous, on s'occupera de la paperasse et du verre de l'amitié pour clore la séance (voilà, je l'ai placé, j'ai toujours de la peine avec le terme "clôturer", je sais que son emploi n'est pas totalement faux, et qu'il est admis, mais je ne peux jamais m'empêcher de voir des vaches derrière la clôture en question). Personnellement j'ai la ferme intention de venir participer à la séance, parce que le film offert qui suivra Wadjda s'avère passionnant. Si vous voulez savoir pourquoi lisez le synopsis d'Adeline, c'est aussi sur ce site !

Ce n'est pas le seul d'ailleurs ces prochains jours parce que le dernier Almodovar, Les Amants passagers,  va s'avérer idéal pour nous distraire en ce samedi soir frisquet... il faudra juste faire attention, les sièges n'ont pas encore été tous recousus... Ce même samedi, il ne faudra pas "oublier" d'aller voir Oblivion. C'est marrant parce que personne, nulle part, ne parle d'un des arguments du film qui est l'effacement de la mémoire, joliment appelé "nettoyage". Rien que la pensée qu'il soit possible, un jour, sans que je le veuille, d'effacer tous mes (chers) souvenirs... me fait frémir ! Pas longtemps heureusement, parce-que dimanche va s'avérer très joyeux si j'en crois ce que j'ai lu sur Win Win et que je vous livre ici : Du vert val de Soulce aux blanches cimes de Kandersteg, du bucolique étang de Plain de Saigne à Montfaucon au majestueux lac des Quatre- Cantons, de la place de l’Hôtel-de-Ville de Delémont à celle du Palais fédéral de Berne, Win Win nous fait voyager à travers tous les clichés - bien connus - de la Suisse touristique et ceux - plus cachés - du Jura. Un voyage qui se déroule dans un grand éclat de rire, car avant d’être une carte postale sur grand écran, Win Win est une irrésistible comédie qui entraîne son public dans l’aventure un peu loufoque d’un élu jurassien, bien décidé à organiser une finale des Miss Chine dans son canton. Une fiction qui, comme toute bonne histoire, puise ses racines dans la réalité. Prometteur n'est-il-pas ? On en reparlera autour de l'apéritif qui sera offert juste après.

Le reste du programme jusqu'au 5 mai nous promet de belles heures de réflexion avec Héritage, Thorberg, et encore Wadjda (pour ceux qui l'auront raté le 1er Mai) et aussi de très belles heures de loisirs avec Jappeloup, 40 ans mode d'emploi, les Croods. Et n'oblivionnez pas que pendant tout ce temps-là vous pouvez encore nous donner vos idées.

Bon films !
Christina

lundi, 08 avril 2013 09:49

Edito - 8 avril 2013

 

Le Cinéma Royal, une auberge espagnole ?

Signification d'auberge espagnole: un lieu ou une situation où on ne trouve que ce qu'on y a apporté.
Il vient de la mauvaise réputation qui, dès le XVIIIe siècle, était faite par les voyageurs étrangers aux auberges espagnoles où il était conseillé aux visiteurs, s'ils voulaient manger à leur faim, d'amener eux-mêmes de quoi se sustenter et se désaltérer, soit parce que l'auberge offrait le gîte mais pas le couvert, soit parce que la qualité et la quantité de ce qui leur y était servi étaient très critiquables.
Mais un nouveau sens de cette expression est apparu assez récemment, et on lui donne deux explications éventuellement complémentaires :
- chacun amenant son repas, on trouvait dans l'auberge une grande variété de nourritures ;
- une faune très variée fréquentait les auberges placées sur le chemin du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, puisqu'on était susceptible d'y croiser des gens venus de très nombreux pays différents.

C'est cette toute petite phrase à la fin du programme transmis par notre royale gérante, Adeline, pour ne pas la nommer, qui dit : "et des films que vous nous demanderez..." qui m'a rappelé la chose.
C'est vrai que le Cinéma Royal "appartient" à Ste-Croix, en ce sens qu'il fait partie intégrante de la vie de notre village depuis de très longues années. Bien d'autres villages d'égale ou de plus grande importance n'ont pas cette bonne fortune. C'est vrai qu'il nous incombe dès lors de le faire vivre au mieux de toutes nos possibilités et qu'on y retrouvera ainsi toujours ce que nous y avons apporté. Nourritures spirituelles et intellectuelles...

N'est-ce pas fantastique de savoir que vous et moi pouvons, comme bon nous semble, pour quelques dollars de plus, nous offrir le luxe de louer à la fois une salle et un film. De pouvoir, bien mieux que chez nous, recevoir des centaines d'amis, de membres de nos familles, pour une fête, un anniversaire, un jubilé, une rencontre...

Alors n'hésitons plus ! Et vive la fête !!!

En attendant les innombrables occasions d'en provoquer (des fêtes) nous allons commencer par savourer Boule et Bill qui est la toute première adaptation au cinéma de la célèbre bande dessinée éponyme créée par Jean Roba en 1959, et dont Laurent Verron a repris les flambeaux depuis 2003. Il s'agit d'une adaptation en réel, c'est à dire avec de vrais acteurs, et un vrai chien dans le rôle de Bill. Ce soir et demain. Dès vendredi Le Monde Fantastique d’Oz nous racontera comment Oz est devenu Le Magicien. Comment un médiocre magicien de cirque, un charlatan, se retrouve dans un monde fantastique qui l’accueille en sauveur.  "C’est l’histoire d’un homme ordinaire et égoïste qui devient un grand magicien altruiste", déclare le réalisateur Sam Raimi. Un peu comme nous quand nous voulons à tout prix correspondre au regard de l'autre ? Illusion or no illusion ? That is the real question.... Le week-end se terminera sur un documentaire fascinant qui nous donnera bien du blé à moudre : Une vie meilleure est ailleurs. Moi qui suis persuadée que celui qui n'a pas été rassasié à la table de son père ne le sera jamais, j'ai hâte de voir et d'entendre la brillante démonstration de  M. Rolando Colla dont je me réjouis de faire la connaissance ce soir là !

La semaine suivante sera une semaine passionnément musicale. Elle commencera dès mercredi avec Rigoletto (1851) opéra en trois actes et quatre tableaux de Guiseppe Verdi. D'après la pièce de Victor Hugo "Le roi s'amuse". Centré sur le personnage dramatique et original d'un bouffon de cour, Rigoletto fit initialement l'objet de la censure de l'empire austro-hongrois. Le roi s'amuse avait subi le même sort en 1832, interdit par la censure et repris seulement cinquante ans après la première. Ce qui, dans le drame d'Hugo, ne plaisait ni au public ni à la critique, était la description sans détour de la vie dissolue à la cour du roi de France, avec au centre le libertinage de François 1er. Dans l'opéra, le livret transfère l'action, par compromis, à la cour de Mantoue qui n'existe plus à l'époque, remplace le roi de France par le duc, et le nom de Triboulet par celui de Rigoletto. Intense drame de passion, de trahison, d'amour filial et de vengeance, Rigoletto offre non seulement une combinaison parfaite de richesse mélodique et de pouvoir dramatique, mais il met en évidence les tensions sociales et la condition féminine subalterne dans laquelle le public du XIXe siècle pouvait facilement se reconnaître. Vous avez dit passionnant ?

Après avoir savouré en apéritif quelques extraits d'Argerich, j'en ai retenu cette phrase de la réalisatrice : J'ai passé ma vie à lutter contre l'emprise douce et paralysante de ma mère... Reste à voir comment la lutte se termine... Pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de voir Sugar Man et The Sapphires, le moment sera venu de combler la frustration... Je me réjouis pour ma part de faire la connaissance de M. Jean-Yves Poupin, vendredi 12, avec le magnifique Visages d'enfants qu'il mettra en musique pour notre plus grand bonheur ! Oh, je sens que je ne vais pas beaucoup quitter le cinéma ce week-end là, parce que tout sera si intéressant ! Quartet avec inénarrable Maggie Smith, Song for Marion qui promet d'être un de ces petit bijou qui redonne foi dans la vie, et enfin Vibrato, le dernier film de notre si talentueuse Jacqueline Veuve présenté par Mélanie Pitteloud.

Le tout avec, comme toujours, de quoi nous sustenter agréablement entre deux projections. Un immense MERCI à Sébastien et à son équipe ! Comme dirait Adeline : Elle est pas belle la vie ?

Bons films !
christina

mercredi, 13 mars 2013 08:49

Edito - 13 mars 2013

 

Des étoiles plein les yeux...

... à la simple vue de ce programme prometteur du mois de mars. Démarrage sur les chapeaux de roues avec Roméo et Juliette, un ballet magnifique dans le cadre d’opéra-passion. On enchaîne avec Blancanieves (Blanche-Neige) version 2013, une très jolie découverte. Pour ceux qui ont aimé « The artist », le parallèle est inévitable. Les deux films sont en noir et blanc et muet... mais la comparaison ne s’arrête pas là car la bande son originale des deux productions a été enregistrée en Belgique par le même orchestre ! C’est pas un scoop ça ? Le « vrai » week-end commencera avec Flight vendredi soir. L'histoire racontée se rapproche de celle du pilote d'avion canadien Robert Piche qui, en 2001, avait réussi l'exploit de poser son avion en difficulté et de sauver ainsi ses 300 passagers. Après qu’il ait été érigé en héros, un journaliste dévoila son passé oublié de criminel... ce qui le plongea dans l'envers du décor de la célébrité. Il y en aura pour tous les goûts dimanche (et ça tombe bien au vu de ce qui nous arrive dessus météorologiquement parlant !). Nous serons donc bien au chaud dès 15h30 pour savourer Hôtel Transylvanie. J’ai lu que Carlos Grangel, un des responsables de l'animation, a travaillé ses premières ébauches sur des boîtes de céréales ! Le fait que ce soit jetable et coloré l’a aidé à contourner le syndrome de la page blanche. Reste à savoir combien il en a mangé pour aller au bout du film et s’il a forcé ses enfants à les finir ! Pour enregistrer les voix, les acteurs étaient réunis tous ensemble, chose rare dans le processus de doublage des films d'animation où les voix sont en général enregistrées séparément: "On n’a pas si souvent que cela l’occasion de faire enregistrer les acteurs de doublage ensemble. C’était très intéressant de voir Adam Sandler s’appuyer sur le jeu de Kevin James, lui-même s’appuyant sur celui de David Spade. Ils ont créé ces personnages et leurs personnalités ensemble, et cela les a rendus encore plus drôles et émouvants". A ne surtout pas manquer, ce même dimanche à 17h30 Avanti en présence de Mme Emmanuelle Antille, sa réalisatrice. Le film sera suivi d’une discussion autour du thème de la maladie mentale, verre de l’amitié en main comme il se doit ! Semaine très fertile du 19 au 24 mars. Dès 13h30 mardi 19, Journée égalité EVAM. De la cuisine au parlement... est-ce que ça a un rapport avec la Cuisine du Parlement ? Venez nombreux il faut respecter les quotas ! Max et les maximonstres régaleront les enfants de la Lanterne Magique mercredi. A moins que ce ne soit le contraire... et le même soir l’Union Chorale nous chantera la Liberté. En terme mathématique, le ruban de Möbius représente la surface d’un cercle qui ne possède qu’une seule bande ; à l’inverse d’un ruban classique qui en possède deux... quelqu’un peut m’expliquer ? Je serai certainement plus concentrée sur Jean Dujardin que sur les maths pendant le film ! Je pense que le sujet développé dans Happiness Therapy me sera plus simple d’accès ! En attendant de me laisser charmer par le dernier film de ce week-end là, à savoir Syngué Sabour... Dans la mythologie perse, Syngué sabour est la pierre de patience, une pierre qu'on dit magique. On peut lui révéler ses malheurs, ses secrets, tout ce qu'on n'ose pas dire aux autres. La pierre absorbe ces secrets à la manière d'une éponge puis finit par exploser, libérant enfin la personne qui les lui a confiés. Ça me fait penser que j’ai deux ou trois gros cailloux par ici qui me seraient bien plus utiles sous forme de gravier. J’ai bien envie d’essayer. Le week-end de Pâques sera chargé lui aussi, et pas seulement pour notre foie ! Il commencera très fort, jeudi soir, avec le très attendu Hitchcock. Evidemment, en inconditionnelle d’Helen Mirren, je me suis intéressée à la femme du « génie »... Alma Reville, qui a rencontré Alfred Hitchcock en 1926, alors qu'elle était une jeune monteuse. Elle est restée mariée au célèbre cinéaste durant 54 ans et malgré son importance dans son travail, elle n'a jamais assisté au tournage d'un de ses films. Ça, pour moi, c’est le vrai Mystère ! J’en aurais été bien incapable... et toi Adeline ? On continue avec un film dont l’un des propos est d'illustrer la manière dont chaque décision ou événement à une époque donnée peut se répercuter et avoir une incidence, bonne ou mauvaise, sur la vie des autres, dans un espace-temps qui n'est pas le même. En l'occurrence, Cloud Atlas englobe six temporalités différentes, situées entre 1849 pour la plus ancienne époque et 2300 pour la plus éloignée dans le futur. La manière dont se présente le récit permet d'aborder toutes les grandes questions existentielles et de proposer une réflexion sur la nature et la condition humaine : le film traite aussi bien de l'amour, qui occupe une place très importante dans l'histoire, que de la mort, de la liberté des individus, du rachat des fautes. Voilà qui donne fichtrement envie de le voir ! Et notre coup de coeur : Au bout du conte, raconte lui, ce qui reste des contes de fées dans la tête des gens, malgré eux. Il semblerait qu’on ne puisse pas faire autrement que de croire en quelque chose. Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri ont voulu évoquer la nécessité ET l’absurdité de la croyance. « Et l’amour, au fond, c’est la crédulité la mieux partagée ; c’est le conte de fées que chacun ou presque peut vivre au quotidien », commente la réalisatrice Agnès Jaoui qui précise : « J’avais envie qu’il y ait plein de références aux contes, plus ou moins cachées, jusque dans la figuration, les enseignes des cafés, les noms des personnages. Il doit y en avoir plus d’une centaine ». On fait un concours à celui qui en trouvera le plus ?

Bons films !
Christina

lundi, 25 février 2013 08:46

Edito - 25 février 2013

 

Ça vous gratouille ou ça vous chatouille ?



Eh oui, vous l'avez compris, nous sommes au coeur de l'hiver, là où les chats ne sont pas gris mais se promènent dans nos gorges.  Tous ceux qui auront échappé aux sinusites, bronchites, flemmingites, et autres joyeusetés en -ite, vont se délecter du programme concocté pour ces trois prochaines semaines. De nouveau il y en aura pour tous les goûts. A commencer par Max, un véritable conte de Noël, histoire de prolonger la féérie jusque z'avant Pâques ! J'ai retenu ce mot de Joey Starr : La vie est dure comme un lac de m... quand on le traverse sans tuba alors, ne l'oubliez pas (votre tuba) ! Tapage nocturne, pour suivre. Les familiers de Martin Suter (qui a écrit Le cuisinier, entre autres) savent que ses livres feraient tous d'excellents films. Nous allons donc pouvoir y aller de confiance. Ce même week-end, nous promet également de "l'éclate" avec Paulette. De l'éclate, mais pas que... peut-on se sortir de la précarité et de la solitude quand on ne travaille plus ? C'est la principale question abordée dans le film de Jérôme Enrico, même s’il se veut avant tout une comédie.

Malik Bendjelloul s'est débrouillé tout seul, avec les moyens du bord pour réaliser l'excellent documentaire A la recherche de Sugar Man. Si on veut être fidèle à soi-même, il faut se fixer ses propres règles, dit-il, comme celle qui consiste à utiliser son propre argent. Question : est-ce que nous verrions plus de bons films si tous les réalisateurs pensaient (et agissaient) comme lui ? Le film La Parade, apparaît dans un contexte ou les choses n’ont jamais été aussi graves en termes de droits de l’homme et plus particulièrement des droits des personnes homosexuelles. Le réalisateur, Srdjan Dratgojevic, sait que son film va provoquer beaucoup de réactions en Serbie, mais il espère que ceux de ses compatriotes qui iront le voir vont commencer à réfléchir et à reconsidérer leur stéréotypes et préjugés à l'égard de ceux dont la seule faute est d'être différents... Le lendemain, avec Sublimes créatures nous allons expérimenter, entre autres et d’une manière plutôt impressionnante le rituel du passage à l’âge adulte. Je me réjouis de voir ce qui m’attend quand mes ados en seront là.

Surtout réservez bien le dimanche 3 mars. Avec la reprise de Samsara - avant un excellent brunch - suivi à 14h 30 d’un après-midi de Rêves (dansants). Poucelina, Dance with me, le repas du soir et ...sur les pas de Pina Bausch, c’est quand même bien mieux que le foot dans le froid et la boue non ?

La librairie Clin d’Oeil organise le jeudi 7 mars une soirée autour du film Planet Solar, avec discussion en présence du réalisateur. Maintenant qu’il y a des éoliennes partout, il est temps que le soleil soit à l’unisson. J’ai vu quelques extraits prometteurs... quelle extraordinaire aventure ! Il y a des jours comme ça où je me sens plus patriote que d’autres. Le réalisateur Olivier Zuchuat sera là aussi, le samedi 9 mars pour nous présenter son documentaire bouleversant :  Comme des lions de pierre à l’entrée de la nuit. Là encore, une soirée à ne pas manquer ! Avec des neurones aussi boostés, les Ste Crix vont exploser !

Les amateurs de théâtre eux vont, comme moi, se régaler avec Alceste à bicyclette. Les inconditionnels de M. Luchini, dont je suis, apprécieront une fois de plus sa verve et son jeu incomparable. Le lendemain, les amateurs d’Histoire, dont je suis aussi, apprécieront avec Lincoln, le travail phénoménal de reconstitution effectué par M. Spielberg sur cette page de l’histoire américaine. Daniel Day-Lewis, Sally Fields et Tommy Lee Jones « performent » magnifiquement et ont d’ailleurs été primés pour leur travail.

Alors finalement, ça me chatouille bien d’aller voir tout ça !!!

Bons films !
Christina

jeudi, 31 janvier 2013 12:56

Edito - 31 janvier 2013

 

 

Un mois de cinéma plein de promesses

Je ne sais de nouveau plus où donner de la tête pour mon édito tant le choix est riche. Merci à notre programmatrice de charme! Première personnalité féminine du Canton, osons le dire! (sans aucun parti pris comme d'habitude).

Lanterne magique cet après-midi avec l'homme qui rétrécit. J'en parle, malgré mon (léger) retard pour poster ce texte, car je me suis surprise à rire toute seule, tout à l'heure, en pensant que mes week-ends seraient un tantinet plus légers en corvées lessives si mes adorables bambins rétrécissaient aussi! Marrante également cette anecdote lue sur AlloCiné : Lee Child, l'auteur de la saga "Jack Reacher" a confié que le nom de son personnage, "Reacher", lui vient d'une expérience personnelle assez insolite. En effet, l'auteur est très grand et souvent, quand il fait ses courses au supermarché ou à l'épicerie, des personnes lui demandent d'"atteindre" ("to reach" en anglais) pour eux le haut des étagères afin de prendre un produit inaccessible. Sa femme lui disait que si ses bouquins ne se vendaient pas, il pourrait toujours être "reacher" dans un supermarché. Je me demande si ça rapporte autant? J'ai  lu aussi que si la première partie du film Tabou avait été tournée en suivant le scénario, la seconde en revanche, a laissé  une grande place à l’improvisation des acteurs. J'ai appris encore que toutes les peintures présentes dans Renoir ont été réalisées par   Guy Ribes, célèbre faussaire qui imitait le style des plus grands maîtres de la peinture comme Chagall, Picasso ou Matisse. Il fut condamné en 2004 à trois ans de prison et contacté par Gilles Bourdos à sa libération. Voilà une reconversion plutôt réussie! Quant au film Une estonienne à Paris, le réalisateur estonien Ilmst Raag explique que l'histoire est inspirée de celle de sa propre mère : "Ma mère était déprimée et perdue jusqu’à ce qu’on lui propose d’aller à Paris pour s’occuper d’une vieille dame estonienne très riche. A son retour, elle était transformée." Personne ne nous dit, par contre, si les deux vieilles dames avaient le même caractère... J'ai lu encore, que Tom Savini, qui campe Chaney dans Django Unchained, est principalement connu pour sa carrière de maquilleurs effets spéciaux. Surnommé "Le parrain du gore", Tom est un collaborateur fidèle de George A. Romero pour qui il a signé les effets spéciaux du Jour des morts-vivants et de La nuit des morts-vivants entre autres... Le film Au-delà des Collines, s’inspire de faits réels. En effet, Cristian Mungiu se souvient qu’en 2005, une jeune nonne était morte suite à un exorcisme dans un couvent en Moldavie. Le prêtre, qui l'avait séquestrée et privée d'eau et de nourriture, avait été condamné par la justice à 7 ans de prison et excommunié de l'église orthodoxe. Cet évènement ayant fait la une des journaux, la pratique de l'exorcisme a été interdite par la suite. Interdite? oui mais... Que dire de plus sur War Witch (Rebelle) que tout ce qui a déjà été tellement bien dit? Nous en apprendrons un peu plus sur le destin des enfants-soldats... au travers de cette jeune actrice de talent, Rachel Mwanza, plusieurs fois récompensée pour sa magnifique performance. Tout comme la fascinante Quvenzhané Wallis découverte dans Les Bêtes du Sud Sauvage, Rachel aurait été approchée dans la rue par le réalisateur qui, bien sûr, ne tarit pas d'éloges à son sujet! Avant de se lancer dans l’aventure de Chasing Mavericks, l'acteur et producteur Gérard Butler ne connaissait que les rudiments du surf. Il s’est donc entraîné pendant plusieurs mois avec des surfeurs professionnels afin de rattraper son niveau. Ça ne l'a pas empêché d'avoir un accident pendant le tournage au cours duquel il a bien failli laisser sa peau (c'est pas un beau cliché de cinéma ça? et pourtant c'est du vrai de live!) Pour convaincre John Lasseter que Le Monde de Nemo pouvait être le nouveau projet des studios Pixar, Andrew Stanton lui a préparé une salle pleine à craquer d'éléments de développement visuel et fait une présentation complète de plus d'une heure, au terme de laquelle Lasseter lui a simplement répondu qu'il avait été convaincu dès que le mot "poisson" avait été prononcé. Honnêtement, j'aurais pas aimé! Si de nombreux critiques ont cru voir un rapport entre l'histoire de The Master et celle de Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie, ce n'est pas le cas de Paul Thomas Anderson qui prétend avoir eu une approche psychologique et non pas sociologique... Par contre, l'église de Scientologie a vu, elle, trop de ressemblance entre ce film et la naissance de son mouvement. CQFD?

Quand je vous disais que le mois de février serait plein de promesses!

Bons films!
Christina

mardi, 25 décembre 2012 12:20

Edito - 25 décembre 2012

Télécharger le programme du 10 au 27 janvier 2013

 


 

Vivre Noël autrement...

Échec et mat ! Chaque année je me dis que je vais essayer de vivre un Noël inoubliable de bonté, de gentillesse, de partage, d'amour donné inconditionnellement. Chaque année je me rends compte de ma faillible humanité.

Heureusement qu'il y a eu, au cours de l'année, des films qui m'ont fait rêver parfois, avancer quelquefois, grandir peut-être. Un peu. En tout cas des films où, pendant le court instant (1 h 30 environ ?) où je les ai regardés, je me suis dit : "Oui, c'est bien, c'est beau, c'est vrai"  et ça m'a donné envie de devenir meilleure.

Bien sûr il y a Noël. Jésus. Marie et Joseph. L'âne et le boeuf. La crèche et toutes ces jolies choses. Si c'était vrai chantait Jacques Brel (j'ai failli écrire Jacques Bref, comme quoi... je suis un peu influencée ces jours). Mais bien sûr que c'est vrai et j'y crois dur comme fer. Seulement il y a le temps qui passe et il y a la mémoire et les deux qui ne vont pas très bien ensemble. Parfois. Alors, quand je repense à Extrêmement fort et incroyablement près, Hanezu, Ceci n'est pas un film, Amour, Amador... qui sont autant de petits cailloux-souvenirs blancs sur le chemin de mon année... quand je repense à toutes ces femmes, à tous ces hommes, qui se battent, qui se rebellent, qui nous ouvrent les portes de l'espoir, qui distribuent de l'amour, du rire, des émotions... quand je reçois tout cela en pleines mirettes, franco de port et sans emballage, oui, tous ces cadeaux de la Vie... alors je me dis que l'humain n'est peut-être pas si mauvais que ça, après tout.

Noël c'est aussi un moment tout particulier de reconnaissance et de remerciements. Il y a toujours cet instant de grâce où le simple fait de chercher à faire plaisir à l'autre me remplit de l'amour que je lui donne. Du coup j'ai envie de dire MERCI à la terre entière et, sur cette page, en particulier à ceux qui sont les artisans de mes joies hebdomadaires.

MERCI donc, cette année encore, à Adeline, Vincent, Nicolas, P.-A, Sébastien, Claude, Dominique, Paul, Anne, et tous ceux que je côtoie sans les connaître et qui oeuvrent, en coulisses, pour nous faire rêver, réfléchir, rire, pleurer, aimer, frissonner et... manger ! MERCI pour le partage de votre passion. MERCI pour cet immense travail semaine après semaine, MERCI pour cet engagement, cet investissement de vos personnes et de vos énergies !

Je m'en vais de ce pas télégraphier à Stockholm pour exiger la nobélisastion du Royal ou tout au moins son homolagation en tant qu'institution d'utilité publique ! En attendant, j'espère que vous avez tous voté pour Adeline, notre personnalité vaudoise la plus méritante de 2012 !  Il va sans dire que je ne suis pas de parti pris ! (mon numéro ccp est au verso de cette page...).

Vous aurez remarqué le silence assourdissant de cet édito en ce qui concerne sa partie purement cinématographique ! C'est parce que je sais que vous trouverez sur ce site, soigneusement installées par Nicolas, toutes les informations concernant les films présentés pendant ces fêtes. Pour ma part, je me réjouis déjà de savourer (entre autres) "All you need is love" de Susan Bier, No more honey de Markus Imhoof, Tango libre (le coup de coeur) de Frédéric Fonteyne (avec Sergi Lopez!), Populaire (sûrement un autre coup de coeur) de Régis Roinsard et bien sûr, Ernest et Célestine, de Benjamin Renner, la dernière petite merveille de ces fêtes 2012.

Et puisque, manifestement, la fin du monde n'est pas pour tout de suite, puisque, définitivement, nous sommes condamnés à passer encore quelques belles heures de détente tous ensemble, je vous (nous) souhaite à tous de magnifiques fêtes et une bonne et heureuse année 2013 !

Bon films!
christina

mercredi, 14 novembre 2012 13:09

Edito - 14 novembre 2012

Télécharger le programme du 5 au 23 décembre 2012


Sans titre...

Ô le doux mélange... je viens de visionner un excellent documentaire de la BBC qui me parle de tous les produits chimiques qui se baladent dans (et à) mon corps défendant, qui bousillent mes neurones, mes hormones, qui jouent avec mes équilibres divers en la matière... et le premier film que je voudrais présenter, Sâdhu, parle d'un Saint Homme, en recherche d'ascèse et de vérité, qui a vécu huit ans dans une grotte et qui cherche toujours un sens à sa vie. J'allais titrer mon édito "Planète schizophrène" pour montrer que notre mère la terre a bien plusieurs personnalités... et Tata Wicky me dit que cela n'a rien à voir. La schizophrénie largement utilisée à tort et à travers, dans le cinéma entre autres, pour l'expliquer, n'est pas du tout synonyme de personnalités multiples. A suivre...

Pour ne pas vous retrouver démuni face à certains termes utilisés dans le film Looper (vendredi soir), voici un petit lexique pour briller en société : en premier lieu, un Looper est un tueur de seconde zone qui travaille pour la mafia du futur. Ses victimes sont envoyées à son époque et il est chargé de se débarrasser de leur cadavre. On croisera également des personnages appelés les portes-flingues ; ce sont des gangsters beaucoup mieux entraînés et chevronnés. Ils détestent les Loopers qu'ils considèrent comme des incompétents. On entendra ensuite parler de Métapsychiques. En 2040, environ 15% de la population a développé des facultés métapsychiques. Il ne s'agit pas d'un réel pouvoir mais plutôt d'un don banal et peu utile, qui sert surtout à frimer. Enfin, les Loopers utilisent une arme spéciale pour tuer leurs victimes ; cette arme, appelée mousqueton, s'avère pratique pour des tueurs peu doués comme les Loopers car elle permet de tuer une cible facilement à une distance de seulement quelques mètres. Intéressant non ?

Dans un registre un peu différent, mais toujours sur le thème de la bagarre, nous aurons le plaisir d'en prendre plein les yeux et les oreilles avec Les Troyens dimanche matin. Mon inculture est grande dans le domaine de l'opéra; je suis donc allée voir de quoi il s'agissait. Les premières lignes annoncent la couleur. Cassandre attend... on nous apprend que d'une part elle est dotée du don de prophétie et que d'autre part elle subit la malédiction de ne jamais être crue... ça me rappelle quelque chose, mais quoi ?

Ne manquez surtout pas la Soirée Espagnole de dimanche (18) soir! Lecture de poésie, chants espagnols, buffet qui ne pourra qu'être extraordinaire (on sera encore sur les photos n'est-ce pas Adeline?) et le film Amador en coup de coeur. Je ne vous en dis pas plus, ce film est un nouveau petit bijou !

Le week-end suivant, après la deuxième partie des Révélation de Twilight, Nous aurons droit à une autre pépite cinématographique: Les recommandations de Monsieur Kuka, une petite merveille du genre, qui redonne du sens au rire... et qui sera suivi par Courage, un film dramatique aux remises en question nombreuses. Le dimanche 25, aura lieu une soirée Femmes dans le Monde avec un repas proposé par le Zonta Club. Il sera suivi du film Forbidden voices (Voix interdites) et parlera encore une fois de courage mais dans un autre domaine cette fois. Et Novembre se terminera en beauté avec Frankenweenie, de notre cinéaste préféré Tim Burton... J'ai eu beau dévorer le casting, je n'y ai pas trouvé sa blonde, la magnifique Elena Bonham-Carter. Un bébé pour Noël ? Quoi qu'il en soit, le film sera fantastique et tout à fait digne de Mary Shelley d'après le peu que j'en ai vu. Pour The end of time, il faudra nous contenter du seul synopsis de Vincent Adatte. Mais tout y est dit ! Mesdames, ne venez pas seules, ce film va, à coup sûr, passionner vos maris, vos amants et tous ceux qui aimeraient l'être !
Un plan parfait que ce film éponyme... à savourer avant le brunch au Jeudi 12 (réservez, c'est plus sûr!), j'ai comme l'impression que la belle Diane Kruger n'est pas la seule à subir une "maléditionne"...

Bon Films!
Christina

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